La DSI a un rôle clé dans la transformation numérique de l’entreprise. Elle doit revoir certaines de ses pratiques et pousser plusieurs demandes au niveau de la direction générale et du conseil d’administration pour que cette transformation réussisse. C’est l’affirmation issue du groupe de travail sur le numérique animé par le Cigref, le club des DSI des grandes entreprises françaises. Ce groupe de travail s’est réuni le 21 juillet dernier, et a publié ses conclusions le 1er Août.
Ouvrir les données dans un hackaton
Première proposition : il faut engager les grandes entreprises – de type CAC 40 – dans des démarches de type Hackaton en exposant une partie des données de l’entreprise. C’est d’ailleurs ce qu’a réalisé il y a peu la Société Générale.
Ensuite, il convient d’encourager les grandes entreprises et les ETI (Entreprises de taille intermédiaire) à organiser des « learning expeditions » aux Etats Unis et en Chine. C’est ce qu’organise par exemple le DSI Groupe de Lagardère ou le directeur du digital d’Axa.
Des informaticiens au marketing
Le Cigref propose également de favoriser les parcours transverses dans l’entreprise, et dans la DSI, avec par exemple un passage dans le marketing pour les membres de la DSI. Une démarche qui est ainsi mise en oeuvre chez le groupe Intermarché.
Il faut également éviter qu’un informaticien reste 15 ans sur la même technologie mais plutôt faire évoluer ses compétences. Autre démarche : ré-internaliser des fonctions clés de la DSI tels que les Business Analysts ou les architectes. Le Cigref propose de présenter aux conseils d’administration des entreprises des cas pratiques d’usage du numérique et de son impact, afin de mobiliser toutes les fonctions de l’entreprise, et pas uniquement la DSI.
Les administrateurs aux commandes
Pour le Cigref, il apparaît stratégique de sensibiliser les administrateurs sur la transformation numérique. De plus, il s’agit de faire représenter au conseil d’administration la fonction de CIO (Chief Information Officer), CDO (Chief Digital Officer) ou équivalent. Enfin, côté recrutement, il est impératif d’attirer des profils de startups.
D’accord, l’explosion du numérique nous promets la bonne formation au bon moment avec souplesse organisationnelle, économie de temps et de déplacement. Oui mais voilà, aller au bout d’un cours en ligne demande énormément d’autodiscipline et d’organisation. Pourquoi ? Simplement parce que la pédagogie ce n’est pas seulement transmettre du savoir, c’est aussi de l’adaptabilité, de la chair, des sentiments et des émotions. Toutes choses dont les outils électroniques ne sont pas (encore?) capables : Ne reproduisons pas une fois de plus l’erreur qui consiste à confondre quantité et qualité de l’information. Cf. Réussir vos interventions de formation, livre 160p. astouric.icioula.org/