Pour les femmes, le temps est venu de ne plus se poser de questions telles que “est-ce que je suis légitime ?” ou “est-ce que j’ai bien coché toutes les cases ?” C’est ce que défend Delphine Remy-Boutang, créatrice de la journée de la Femme Digitale.
C’est le moment d’y aller pour les femmes
Son leitmotiv se résume par “maintenant, il faut y aller”. Aujourd’hui, les femmes sont encore sous-représentées dans le numérique où elles ne sont que 28%. Et on trouve à peine 12% de femmes à la tête de startups.
Il faut des exemples de femmes qui réussissent
La Journée de la Femme Digitale veut contribuer à changer le regard que portent les femmes sur le pouvoir. “Réussir ce n’est pas mauvais pour les autres. Cela peut être d’aider les autres” explique la responsable. Il faut en avoir envie et y aller.
Manque de soutien entre les femmes
Citant l’auteur américain Napoleon Hill : « le pouvoir, ça se prend, ça ne se donne pas », Delphine Remy-Boutang insiste sur le fait que les femmes doivent s’entraider. « Nous sommes nos propres ennemies. Certaines femmes ne sont pas prêtes à ce que d’autres femmes prennent le pouvoir » s’énerve-t-elle.
Les hommes ne se posent pas autant de questions que les femmes
Delphine Remy-Boutang s’est exprimée le 13 juin, dans les bureaux de l’agence The Bureau, à Paris. Elle a annoncé au côté de Vincent Giret, directeur de Franceinfo, la 7ème édition de la Journée de la Femme Digitale qui se tiendra le 17 février 2019 à Radio France. Cet événement rassemble des femmes qui s’emploient à révolutionner le monde grâce au digital.
Savoir faire et faire savoir
Cette édition aura une envergure internationale. En effet, en parallèle de Paris, un événement se tiendra à Dakar. La femme africaine sera à l’honneur. « En Afrique, une femme qui veut entreprendre doit se surpasser. Les entrepreneuses africaines nous donnent une leçon d’humilité » considère Delphine Remy-Boutang.
Le thème de la #JFD19 est “le temps de l’action”. En application d’un partenariat avec Air France, des entrepreneuses africaines se rendront à Paris et des entrepreneuses françaises se rendront à Dakar. « C’est une façon de valoriser le travail que font les femmes ; nous ne sommes pas assez dans le ‘dire’ car nous sommes trop dans le ‘faire’ » avertit Delphine Remy-Boutang. « Il faut qu’on se valorise entre nous et que nous nous mettions en avant » conclut-elle.
Sandrine Baslé
Sandrine Baslé est spécialiste de la relation client, du marketing et de la vente de services. Ancienne d’Ipsos et de l’Institut CSA, elle a conduit de nombreuses missions de conseil dans le cadre de changement de culture d’entreprises. Elle a été avocate puis correspondante à Londres du journal Service News. Elle est également enseignante en marketing, études de marché et communication à l’IIM (Institut d’Internet et du Multimedia) et à TBS (Toulouse Business School) et directrice associée de Qualiview conseil.