Le Search et le SEO évoluent et de nouvelles règles apparaissent. C’était le thème de la conférence mensuelle organisée par l’agence Search Foresight, le 7 décembre. Une cinquantaine d’entreprises étaient représentées dans les locaux de Nexity à Paris.
Le mobile en vedette
Première évolution : Google pourrait n’indexer peu à peu que la version mobile des sites. Cette évolution répond à la montée en puissance de pays émergents où le smartphone est le seul mode d’accès au Web pour des millions d’internautes. Google mise en effet sur le mobile en lançant son Mobile First Index. Et depuis début décembre 2017, Google a fait basculer l’indexation de certains sites sur la version mobile uniquement.
Le Search est principalement réalisé sur mobile. Le parti pris de Google est d’aller au devant des usages futurs en privilégiant la version mobile. Un parti pris qui n’est pas partagé pour l’heure par Bing le moteur de recherche de Microsoft. « A ce stade, ils misent autant sur le mobile que sur le desktop, » repère Philippe Yonnet, directeur général de Search Foresight.
Aujourd’hui, Philippe Yonnet estime que 40% des sites Web ne sont pas optimisés pour le mobile. « Ils n’ont pas de vraie version mobile ou, pire, ils n’ont pas de site mobile« . Google veut ainsi lancer un message fort pour inciter les webmasters à travailler la version mobile de leurs sites. Un site qui n’est pas visible sur mobile sera peu à peu pénalisé au niveau du SEO.
Seulement 4% du Web est indexé
Le DG considère même comme possible que Google envisage, d’ici 3 ou 4 ans, de n’indexer que les sites mobiles. Déjà depuis 2 ans, la nouvelle Search console de Google présente les résultats sur Mobile, Desktop et tablettes séparément. Philippe Yonnet précise que seul 4% du web est indexé, 96% des documents web ne sont pas crawlés par les moteurs de recherche.
Autre évolution notable, les Snippets sont passés de 160 à 230 caractères. Ce changement apporté par Google est pour l’instant passé inaperçu mais il concerne tous les sites. Très récemment, les Snippets – ce résumé du contenu d’une page – sont passés de 160 à 230 caractères. Ceci laisse plus d’espace pour décrire le contenu du site. Les sites ne se sont pas préparés à ce changement, estime Philippe Yonnet. « C’est une opportunité à saisir pour convaincre les internautes de cliquer sur votre page, » propose-t-il.
Enfin, face à la période des fêtes, il existe de bonnes pratiques pour gérer les événements saisonniers en SEO. Au moment des fêtes ou des soldes, la visibilité d’un site saisonnier dépend de son référencement. Il faut faire vivre la page saisonnière dans l’écosystème du site web. L’erreur la plus fréquente est de penser cette page comme un « one-shot » et ne pas capitaliser dans le temps, pointe Etienne Collot, consultant SEO de Search Foresight. « Une page SEO conçue comme une page promotionnelle devrait être traitée par du display, des bannières ou des partenariats, » recommande-t-il.
Une page qui dure pour un événement saisonnier
Afin d’optimiser le référencement, il recommande de créer une page en amont de l’évènement saisonnier, qui sera toujours la même. Une même page qui aura un contenu saisonnier. « Il ne faut surtout pas une page spécifique qui deviendra une page orpheline au-delà de l’événement. » 15 jours avant l’événement, un compte à rebours permet d’indiquer l’imminence de l’évènement et de réactiver le référencement. « Si la page est créée pour l’évènement, le temps qu’elle soit référencée, cela interviendra trop tard et au pire après l’évènement, » précise Etienne Collot.
Cette étape amont permet de communiquer l’URL pour préparer les backlinks et avoir un référencement optimal pendant l’évènement. « Le maillage produit est mis en place uniquement pendant l’événement pour respecter la loi sur la temporalité des soldes ou des promotions, » ajoute-t-il. Enfin, le lien est inséré sur la page d’accueil du site.
Une fois l’événement terminé, la page est conservée, ainsi que les backlinks mais un message renvoie vers d’autres pages. Par exemple : « nos soldes sont finies, profitez de nos promotions« . Et on redescend la page dans l’arborescence du site où on la laissera hiberner.
Sandrine Baslé
Sandrine Baslé est spécialiste de la relation client, du marketing et de la vente de services. Ancienne d’Ipsos et de l’Institut CSA, elle a conduit de nombreuses missions de conseil dans le cadre de changement de culture d’entreprises. Elle a été avocate puis correspondante à Londres du journal Service News. Elle est également enseignante en marketing, études de marché et communication à l’IIM (Institut d’Internet et du Multimedia) et à TBS (Toulouse Business School) et directrice associée de Qualiview conseil.
Article intéressant sur la montée en puissance du Search sur mobile
Avant de décider d’indexer uniquement la version mobile des sites, Google devra au préalable s’assurer, dans 3 ou 4 ans donc, que les internautes auront changé massivement de comportement et auront transposé leur recherche web de leur ordinateurs vers leur smartphones. Selon mon expérience sur mes différents sites comportant tous des versions responsive, je constate que le volume de navigation sur les mobiles peut être conséquent comme dérisoire. Tout dépend du secteur de recherche, des requêtes, de la zone géographique, etc…