Air France annonce devoir supprimer 6560 emplois à l’horizon de fin 2022 à cause de la crise due au Coranavirus. La compagnie aérienne prévoit que le niveau d’activité de 2019 ne reviendra pas avant 2024.
Perte de 15 millions d’euros pas jour
Pendant 3 mois, l’activité et le chiffre d’affaires d’Air France ont chuté de 95 %, et au plus fort de la crise épidémique, la compagnie déclare avoir perdu 15 millions d’euros par jour. La reprise s’annonce très lente. Conséquence, pour Air France, les projections des besoins d’effectifs font apparaître une baisse de 6 560 emplois à l’horizon fin 2022 sur un total actuel de 41 000.
Les départs naturels prévus sur la période s’élèvent à plus de 3 500 et permettront de compenser plus de la moitié de cette réduction d’emplois grâce à une pyramide des âges favorable, présente la compagnie. Pour HOP!, filiale d’Air France, le redimensionnement de l’activité et la restructuration de la compagnie, liée notamment à la simplification de la flotte, entraînent à l’horizon des 3 ans une réduction de 1 020 emplois sur un effectif actuel de 2 420. En prenant en compte les départs naturels estimés, le sureffectif reste d’environ 820 à fin 2022.
De nombreuses incertitudes persistent
De nombreuses incertitudes persistent sur la situation sanitaire, la levée des restrictions de voyage et l’évolution de la demande commerciale. Air France et HOP! ont présenté ce jour aux représentants du personnel leurs orientations stratégiques et les perspectives d’adaptation des effectifs consécutives à la crise du Covid-19.
La transformation repose principalement sur le changement de modèle de l’activité domestique, la réorganisation des fonctions support et la réduction des coûts externes et internes. Air France et HOP! annoncent travailler avec les organisations syndicales pour mettre en place des dispositifs de départs privilégiant le volontariat, l’aménagement de fin de carrière et la mobilité professionnelle et géographique.
Mobilité interne
La solidarité au sein du groupe Air France sera également mise en œuvre avec des propositions d’offres d’emploi internes à tous les salariés dont le poste serait supprimé et qui n’auraient pas souhaité s’inscrire dans le plan de départs. Air France est soutenu par l’Etat sous la forme de prêts garantis à hauteur de 7 milliards d’euros.