Primé au Top 250 pour sa croissance à l’international, l’éditeur Algolia de moteurs de recherche en SaaS pour les entreprises lève 110 millions de dollars. Algolia compte notamment Salesforce comme investisseur.
La startup fondée à Paris, mais depuis installée à San Francisco, a bouclé une nouvelle levée de fonds de 110 millions de dollars. Son investisseur historique, Accel, a participé au dernier tour de table. Mais Algolia compte également de nouveaux investisseurs, parmi lesquels Salesforce.
60% du chiffre d’affaires aux Etats-Unis
Et ce n’est sans doute pas une surprise. Lauréat du prix International du panorama Top 250 des éditeurs français de logiciel, le PDG d’Algolia, Julien Lemoine, s’exprimait à cette occasion sur les investissements de Salesforce dans les éditeurs SaaS.
Le SaaS, c’est justement le cœur de métier d’Algolia. L’entreprise commercialise un moteur de recherche et de navigation en marque blanche à ses clients pour leurs sites et leurs applications professionnelles. Rapidement, les Etats-Unis ont représenté 60% de son chiffre d’affaires. La France ne compte aujourd’hui que pour 10% de ce montant. Algolia dispose de plusieurs « logos » ou références clients aux Etats-Unis. De quoi intéresser Salesforce.
Lors d’un déjeuner organisé par EY, Julien Lemoine soulignait en effet l’expérience de l’éditeur dans le SaaS et sa fine connaissance des indicateurs financiers clés des fournisseurs SaaS. Le PDG rappelait que le géant américain participait ainsi à un grand nombre de levées de fonds d’éditeurs SaaS.
Algolia parti très tôt à l’international
C’est donc désormais le cas d’Algolia, et peut-être le signe de la solidité de son business model. Le Français prévoit de poursuivre son développement à l’international et pour cela de recruter. « Nous sommes passés de 160 à près de 300 collaborateurs aujourd’hui. Nous prévoyons de monter à 450 dans les 18 mois qui viennent » annonce Julien Lemoine.
A noter que 75% des effectifs d’Algolia sont actuellement basés en France. Sa croissance se réalise toutefois principalement à l’international, où l’éditeur est « parti très tôt ». Beaucoup de startups partagent cette ambition. Mais quand partir à l’international ? « C’est la partie la plus difficile » reconnaît Julien Lemoine. « Le faire très tôt permet de convaincre des clients à l’international. » Et pour réussir aux Etats-Unis, « il faut avoir des logos pour entrer et être crédibles. Le problème des références client françaises, c’est qu’elles ne sont pas toujours connues à l’international. »
Ses références américaines ont ensuite permis à Algolia de convaincre des grands groupes français, auparavant réticents à s’engager avec une startup. « Avec les logos américains sur la table, il n’y avait plus de questions, même si nous restions une petite startup. »