Après les taxis court-circuités par Uber, voici les petits commerçants parisiens menacés par Amazon et son service de livraison à domicile de produits alimentaires en 1 heure, 7 jours sur 7. Anne Hidalgo, maire de Paris ne l’entend pas de cette oreille et veut protéger les commerces de proximité existants.
Préserver la diversité de la concurrence
Elle demande qu’Amazon fasse en sorte de « garantir que son approche respecte pleinement le commerce de proximité parisien et tienne compte de la nécessité absolue de préserver sa diversité. » On peut penser au passage qu’il est étrange quand une entreprise se lance de lui demander de faire en sorte de préserver l’existence de sa concurrence.
Une autre demande paraît plus pertinente. La maire de Paris semble poser la question des conditions économiques dans lesquelles Amazon arrive à assurer ses livraisons. Elle souhaite que le législateur se penche sur la question pour empêcher une concurrence déloyale de la part du géant américain.
« La ville de Paris portera auprès du législateur la nécessité de définir, par la loi, des garde-fous en mesure d’éviter que de tels services ne viennent à constituer une concurrence déloyale à l’égard des commerçants et des artisans, » annonce-t-elle, par communiqué, en date du 17 Juin.
Ville durable
La maire demande enfin à Amazon de respecter ce qui relève de sa responsabilité sociale d’entreprise en matière de ville durable. La ville demande des garanties sur les modes de livraison qui vont se déployer dans le cadre de ce nouveau service, notamment en termes de pollution.
La maire de Paris estime que le service de livraison d’Amazon est susceptible de déstabiliser gravement les équilibres commerciaux parisiens. Elle s’insurge qu’Amazon n’a jugé bon de solliciter la Ville de Paris que quelques jours avant son lancement car elle considère qu’elle est dépositaire de la préservation de la diversité commerciale. L’entrepôt d’Amazon est situé dans le 18ème arrondissement de Paris.