C’est la fin de l’aventure de l’auto partage Autolib’ en région parisienne avec Bolloré. Ce jeudi, la centaine d’élus des communes adhérentes au service Autolib’ a refusé de verser la compensation de 233 millions d’euros réclamée par le groupe Bolloré.
« Cela entraîne de fait la résiliation du contrat au 25 juin 2018 » indique le syndicat Autolib’ Vélib Métropole. Les élus font porter l’entièreté de la faute de cette rupture au groupe Bolloré en affirmant avoir mené de nombreuses tentatives ces derniers mois pour dialoguer afin de trouver un compromis qui aurait pu permettre la poursuite du service. « Le délégataire n’a en réalité jamais eu la volonté d’atteindre cet objectif. L’entreprise est restée sur sa position et s’est montrée totalement fermée à tout accord raisonnable » affirment les élus.
Ils demandent au groupe Bolloré de respecter ses obligations d’information et de remboursements éventuels des clients des sommes indues dans le cas d’une fermeture du service. Ils demandent à ce que les 254 salariés de la SA Autolib’ soient reclassés rapidement dans d’autres filiales du groupe Bolloré. Dans les jours à venir, un protocole de sortie de contrat va être négocié avec le groupe Bolloré afin de régler les modalités opérationnelles.
Les négociations risquent d’être rudes puisque Bolloré souligne pour sa part que le contrat signé en 2011 prévoit la reprise des contrats de travail des 254 salariés d’Autolib’ par le syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole. Le groupe Bolloré affirme qu’il aura essayé jusqu’au bout de trouver les conditions de poursuite du service jusqu’à fin 2019 pour les 150 000 abonnés et que le syndicat avait la volonté de résilier la délégation de service.