Peut-on être un champion de la voiture connectée sans être un constructeur automobile ou une compagnie d’assurance, voire un géant d’internet comme Google ? Oui, répond sans hésiter Michael Fernandez, directeur général de Drust, la startup française qui mise sur un boîtier – baptisé Acolyt – qui délivre des services supplémentaires une fois raccordé à son véhicule. Il a pris la parole à l’occasion de l’événement The Pitch, organisé par le cabinet Deloitte, le 6 mai à Paris.
Gagner la sympathie
Le boîtier va remonter beaucoup d’informations sur le véhicule et sur les trajets réalisés. « Pour nous, la donnée appartient au conducteur. Il faut gagner la sympathie du conducteur que l’on doit rémunérer sur l’argent que l’on fait avec ses données » affirme sans ambiguïté Michael Fernandez.
Le boîtier est actuellement en test sur une trentaine de véhicules. Il sera commercialisé en fin d’année pour un prix de 119 € TTC. Le boîtier amène notamment des fonctions de « coach de trajet », avec la perspective d’améliorer sa conduite, et d’obtenir ainsi des réductions de consommation d’essence allant jusqu’à 30%. Il intègre également des fonctions d’assistance en cas d’urgence et de suivi de l’état du véhicule.
Venus de Peugeot
Les fondateurs de Drust sont trois anciens spécialistes des moteurs de PSA. Le boîtier sera commercialisé en direct auprès des consommateurs, et en 2016, il sera vendu en B to B to C. Drust est en contact avec Renault, PSA et Ford. « Les constructeurs sont plutôt centrés sur les véhicules connectés natifs – qu’il ne faut d’ailleurs pas confondre avec les véhicules autonomes. Nous pourrions être demain une App sur leurs portails » envisage le directeur général.
Le boîtier s’installe sur la prise diagnostic du véhicule, appelée prise OBD. « C’est une installation réalisée par le conducteur lui-même, » indique Michael Fernandez. Il y aurait 100 millions de véhicules équipés d’une telle prise en Europe et donc compatibles avec le boîtier.