Big Data : il n’y aura pas de Data Scientist omnipuissant

A l’heure du Big Data, il n’y aura  pas de « Data scientist » omnipuissant, mais une diversité de data scientists œuvrant en équipe pour résoudre un problème métier, estime Thierry Vallaud en charge de la toute récente offre de services « Data Sciences » de l’institut de sondages BVA. Il a pris la parole à l’occasion de présentation de cette offre le 18 mars à Paris.

 Faire parler les données

L’important c’est de savoir faire parler les données avec les Data Sciences. C’est ce que martèle Thierry Vallaud. On parle ainsi de « Data Miner », de « Data scientists » et « d’experts en recherche opérationnelle ».

Thierry Valaud a présenté la nouvelle offre de services de BVA baptisée  « BVA Data Sciences » dont de but est de réinventer, avec ses clients, le monde de l’étude de marché et de la recommandation marketing. BVA souhaite même devenir le « Chief Data Officer » des entreprises, en charge de valoriser leurs données, en les associant à celles de BVA et aux données publiques.

Nouvelles compétences

En liant les études et les « data science », BVA souhaite révéler les connaissances qui sommeillent dans les données. Cette évolution impose à BVA et à ses clients de prendre en compte de nouvelles compétences et de nouvelles fonctions dans l’entreprise.

Au global, l’ADN de BVA reste  la collecte et l’expertise dans le traitement des données pour répondre aux questions que se posent ses clients et délivrer des recommandations pertinentes. Dans certains cas, des données pourront également être renvoyées directement dans les systèmes d’information des clients, afin de déclencher des actions en temps réel.

Photo : Thierry Vallaud en charge de la toute récente offre de services « Data Sciences » de l’institut de sondages BVA. 

BVA démonte les 3 mythes du Big Data

Dans cette marche vers le Big Data de BVA et de ses clients, Thierry Valaud démonte les mythes qui entourent ce domaine. Il recentre le débat sur ce qui est vraiment important : la science qui consiste à faire parler les données.

Premier mythe : la volumétrie. Le volume de données n’est pas un facteur clef. Il est loin d’être aussi important que l’on pourrait le croire. « La plupart des études pour nos clients se basent sur des volumes de données qui ne dépassent pas 30 Go » pointe Thierry Vallaud.  Alors n’ayez pas peur, « venez comme vous êtes », dit-il en réutilisant la publicité d’un vendeur de restauration rapide, «  et ouvrez nous vos données et vos systèmes, le CRM et les systèmes en silos ».

En matière de volumétrie, le Big Data démarre à partir de 500 Go car c’est seulement à partir de ce moment qu’il faut commencer à se préoccuper de l’infrastructure, rassure le responsable.

Se donner le temps de la réflexion

Deuxième mythe : la vélocité. Elle dépend de chaque projet.  « Il faut donner du temps au temps avec le nécessaire recul de l’homme d’études, » affirme Thierry Valaud.  » Puis on laisse la technologie agir en temps réel. Et pas l’inverse » conseille-t-il. Il faut s’accorder le temps nécessaire de la réflexion, de la compréhension et de la validation des algorithmes, avant de penser à la vitesse d’exécution.

Ainsi, on ne traite pas de la même manière le taux d’abandon des clients qui fréquentent une salle de sport, qui est une demande quasi-temps réel basé sur la présence en salle, et la valorisation commerciale d’une base CRM de l’entreprise.

Aller chercher les données là où elles sont

Troisième mythe : la variété des données. Sur cette partie, l’institut de sondage veut aller chercher les données là où elles sont jusque dans le système d’information de ses clients.

Au final, en se proposant de jouer le rôle de Chief Data Officer « externe », BVA devrait être bien placé pour valoriser toutes les données dont les entreprises ne savent pas toujours quoi faire. Que ce soit des données collectées, attitudes, opinions, les données exogènes telles que le taux d’équipement des ménages, les réseaux sociaux, ou des données du CRM de l’entreprise.

 

William El Kaim

William El Kaim est expert reconnu de la transformation digitale. Consultant indépendant, et auteur pour la Revue du Digital, il a exercé les responsabilités de "Marketing Technology Director" dans le domaine du voyage d'affaires. Il a contribué à l'invention de multiples concepts et produits digitaux, ainsi qu'au déploiement réussi d'un réseau social d'entreprise.

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