La blockchain est un sujet majeur d’intérêt pour BNP Paribas. « On voit bien que pour sceller un contrat, pour contractualiser, c’est quelque chose qui pourrait être très efficace et très réducteur de coûts, » reconnaît volontiers Thierry Laborde, DGA et responsable de Domestic Markets de BNP Paribas. Il s’est exprimé le 17 mars 2016 à l’occasion de L’université du numérique organisée par le Medef, à Paris.
Le monde bancaire va se fragmenter
« L’idée, c’est bien sûr l’interbancaire, » déclare le dirigeant. « Nous sommes plusieurs à croire que dans le cadre de cette interbancarité, dans le cadre du 2.0, on peut imaginer beaucoup d’autres choses, » ajoute-t-il.
Selon le DGA, le monde bancaire va se fragmenter. Dans ce cadre, il entend ouvrir l’interbancaire, notamment aux prestataires de services de paiement tel que le prévoit la directive DSP 2, tout en maîtrisant les conditions de sécurité et techniques.
« C’est le gage d’apporter beaucoup plus de sécurité à un éco système qui va se fragmenter mais auquel il faut apporter certaines notions de garantie, de confidentialité, de sécurité, aux différents clients, qui vont utiliser ce nouvel environnement demain, » annonce-t-il.
Maîtriser les accès
Et de citer l’exemple des Anglais. « Ils font ça très bien, ils ont un peu d’avance sur nous. Ils sont très pragmatiques. Ils se posent pas trop de questions. Ils sont allés résolument, en interbancaire sur la capacité à créer les APIs communes, qu’ils vont offrir aux tiers de paiement, qui arrivent, aux nouveaux acteurs, donc on voit bien que l’on est tout à fait ouvert à cet écosystème, on le favorise, mais à des conditions de sécurité et techniques, que nous maîtrisions, » affirme-t-il.
Et de rappeler que l’interbancarité est une idée française. « Elle a trente ans, mais elle a apporté énormément de services au client français. Cela paraît un usage de tous les jours, le fait de pouvoir retirer dans tous les distributeurs de billets, avec un moyen de paiement d’une autre banque. C’est quelque chose qui est une très grande originalité française, » conclut-il.