Augmenter les capacités de l’homme grâce à la robotique est sur l’agenda de Bouygues, le groupe de bâtiment et travaux publics. Cela passe par équiper les hommes de chantier d’exosquelettes afin de les épauler dans leurs tâches physiquement les plus dures.
Directeur de l’innovation
« Les exosquelettes devraient arriver sur les chantiers en 2018 2020, » annonce Etienne Gaudin, directeur de l’innovation du groupe Bouygues. Il a pris la parole lors de l’événement Keynote 2016 de Maddyness.
« Nous avons assez de recul sur l’expérimentation menée chez Colas Suisse, » dit-il. L’expérimentation a été menée avec une dizaine d’exosquelettes de la société RB3D, à partir de 2014.
L’exosquelette a été utilisé avec les ouvriers chargés de répandre le bitume sur les trottoirs, ce qui est un travail extrêmement physique. « Ce sont des athlètes de haut niveau, ils montent à 120 pulsations, on ne peut les faire travailler qu’un jour sur deux, cela devient un goulet d’étranglement des chantiers, et on a du mal à les conserver sur ces postes, » présente le directeur de l’innovation.
Afin de les épargner physiquement, l’exosquelette apporte une réponse. Aujourd’hui, l’exosquelette valorise en outre ces ouvriers soudainement équipés de haute technologie. En revanche, ceux-ci n’ont pas encore conscience de la nécessité d’utiliser ce type d’aide robotisée afin de ne pas pâtir de maladies professionnelles passés 50 ans.