Chez LVMH, l’omni-canal met sous pression les aspects industriels

Le digital et l’omni-canal sont adoptés par le luxe. Dans le cas du leader mondial LVMH, c’est la partie industrielle qui vit un véritable changement de paradigme. C’est ce que décrivent Ludovic Pauchard, directeur industriel chez Louis Vuitton, et Yves Cauchon, directeur des opérations de Thelios, une des maisons de LVMH. Ils prennent la plume dans La jaune et la rouge, la revue des anciens de Polytechnique.

Un produit à Los Angeles peut être vendu à New York

« Sur la partie industrielle, l’omni-canal induit un vrai changement de paradigme » écrivent-ils. Auparavant, une vente avait lieu seulement si le client, le vendeur et le produit étaient ensemble au même endroit et au même moment. « Désormais, nous savons vendre à un client de New York sur la 5ème avenue un produit qui est en stock à la boutique de Rodeo Drive à Los Angeles » poursuivent les auteurs. « Nous pouvons même vendre un produit encore en cours de production » ajoutent-ils.

Les plans de production font face à de nouveaux enjeux de vitesse et de fiabilité

Dans ces conditions, le plan de production des ateliers du leader mondial devient une vraie « promesse client », avec des enjeux de vitesse et de fiabilité inédits, soulignent-ils. Au global, tous les métiers du luxe ont été impactés. « L’omni-canal a transformé nos boutiques, renforçant leur importance expérientielle, mais aussi notre merchandising, notre logistique, de plus en plus orientée vers le client final et notre gestion des supply chain » concluent les deux responsables.


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