E.Leclerc livre l’alimentaire à domicile sur Paris dès le 26 mars

Le géant de la grande distribution E.Leclerc lance son service de livraison de produits alimentaires à domicile à Paris le 26 mars, pour les quartiers nord, et le 15 mai, pour les quartiers en-dessous de la seine.

15% à 20% moins cher que la concurrence

Promesse de l’enseigne : des prix plus bas de 15% à 20% que la concurrence. C’est ce qu’annonce Michel Edouard Leclerc, PDG de l’enseigne, au micro de France Info, mardi 13 mars. « Nous allons livrer tout ce que l’on trouve sur un Drive Leclerc, » dit-il. « La nouveauté c’est que l’on sera 15% à 20% moins cher. Paris est la ville la plus chère de France. Il y a des enseignes qui se gavent, qui s’appellent Franprix, G20, Carrefour City, … » poursuit-il. Son ambition dans une première année est d’arriver à faire l’équivalent du chiffre d’affaires d’un très gros hyper marché sur Paris.

La livraison s’effectuera à J+1. « Ce qui compte c’est le prix auquel vont arriver les denrées. Leclerc arrive à Paris pour libérer les prix, » affirme le dirigeant. Michel Edouard Leclerc reconnaît qu’il n’était pas pour la livraison à domicile il y a 5 ans. Mais l’équation économique change. Le coût de livraison du dernier kilomètre devient moins élevé que de payer un fonds de commerce dans Paris que l’on doit livrer avec un petit camion électrique puisque les politiques empêchent les camions de circuler dans la capitale, constate-t-il.

D’autres modes de livraison seront déployés sur Paris. « Nous allons ouvrir des Drive piétons. Des camions électriques livreront des entrepôts très simples où l’on prendra ses commandes avant de rentrer dans son immeuble ou dans son quartier. Dans 2 à 3 ans, on livrera au bas des immeubles ou dans des entrepôts relais, puisque les architectes intègrent cette livraison à domicile dans les plans de construction des immeubles » ajoute-t-il. Enfin, le PDG annonce qu’il ouvrira aussi des hyper marchés sur Paris, notamment dans le quartier rénové de Montparnasse.

Pas de drone dans Paris

Au passage, il lance quelques piques à Amazon : « le consommateur s’en fout de savoir s’il sera livré par drone, par G7 ou à cheval. Il n’y aura jamais de drone dans les rues de Paris, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité. » Enfin, s’il reconnaît le savoir faire en logistique d’Amazon, il estime que l’Américain n’a pas de politique commerciale contrairement à son enseigne. « Nous avons affaire à l’apprentissage de la logistique, mais je crois que c’est la politique commerciale qui va l’emporter« , conclut-il.