Dans un environnement économique en contraction et soumis à la concurrence de nombreux autres équipementiers automobiles, Faurecia a du harmoniser un système de traitement des données disparate. Le passage s’est réalisé via un format pivot de standardisation.
L’équipementier automobile Faurecia est le septième au classement mondial avec un chiffre d’affaire en 2013 qui dépasse les 18 milliards d’euros, dont 54% réalisé en Europe. Après ses déboires avec Oracle et l’abandon du projet de développement commun, il s’était lancé dans un vaste projet afin de rationaliser et unifier la gestion de ses données à travers toutes ses filiales dans le monde.
Le défi était de taille, car Faurecia est un « équipementier automobile résultant de plusieurs fusions-acquisitions et qui au cours des dernières années est devenu très gros. Il compte environ 90 000 collaborateurs répartis dans 300 sites dans le monde, » explique Frédéric Simon, Master Data Manager chez l’équipementier. Il a pris la parole à l’occasion d’Informatica Day, le 2 octobre à Paris.
Un grand besoin d’harmonisation
Le défi principal d’une telle intégration consistait à unifier les méthodes et les autres solutions utilisées par les différentes entités du groupe. Autant dire qu’il fallait bousculer les habitudes ce qui n’a pas manqué de provoquer quelques grincements de dents. De fait, hormis les exigences de qualité et de fonctionnalité appropriée aux besoins, l’équipementier a dû prendre en compte les usages et les demandes des utilisateurs.
« Nous avions une informatique très hétéroclite. Par exemple, en ERP nous avions neuf produits différents et trente et un pour la gestion de la paie, ce qui posait d’énormes problèmes de maintenance et d’interfaces. Dans certains pays, l’ERP était une solution exotique proche d’Excel par exemple. Nous avions donc un grand besoin d’harmonisation, » ajoute Frédéric Simon.
Un format pivot pour l’extraction des données
Dans cet environnement furieusement hétérogène, il fallait une solution qui permette la conversion des données hétérogènes, provenant de tous les anciens systèmes, dans un format unique.
« Nous sommes donc partis d’un format pivot d’extraction de données. Il aurait été beaucoup plus difficile de connecter notre solution centrale de gestion des données à chacun des systèmes. Ensuite, il y avait la partie enrichissement et codification des données et enfin, l’étape très importante de test de la qualité des données. Il s’agissait en fait de tester et de nettoyer les donnée et de les repasser ensuite jusqu’à ce que ça passe » précise-t-il.
Industrialiser les étapes d’intégration
La solution choisie devait donc permettre d’industrialiser au maximum les étapes de migration qui allaient être reproduites de nombreuses fois à travers les différentes entités du groupe.
« Nous nous sommes donc mis en quête d’une solution qui réponde à nos besoins en termes de mapping, d’enrichissement et de transcodage des données et de test de la qualité des données. Il nous fallait également une solution qui ait la capacité de charger les données au format IDoc directement dans SAP » conclut-il. L’outil de conversion mis en œuvre a été délivré par Informatica.
Photo : Frédéric Simon, MasterData manager chez Faurecia, le 2 octobre
Mourad Krim
Journaliste informatique chevronné, avec plus de 20 ans d'expérience, Mourad Krim a travaillé pour les plus grands magazines et hebdomadaires destinés aux professionnels de l’informatique. Il suit et analyse la révolution numérique depuis ses débuts.