La relation des Français avec leur smartphone devient une addiction quotidienne, selon l’enquête « Global Mobile Consumer Survey » réalisée par le cabinet Deloitte. Les Français mangent avec leur smartphone, dorment avec lui, travaillent avec lui, etc. Ils adoptent les assistants vocaux mais sont encore rétifcents face au paiement mobile et refusent la publicité.
Relation fusionnelle
Dans le détail, 77% des Français possèdent un smartphone et, pour la première fois, ce taux d’équipement dépasse celui des ordinateurs (ordinateur portable (74%), ordinateur de bureau (57%) ou tablette (53%)). 41% des Français consultent leur téléphone mobile au milieu de la nuit. 7% vont jusqu’à répondre à leurs messages.
Ils sont 20% (40% des 18-24 ans) à le vérifier moins de 5 minutes après leur réveil. Les 18-24 ans consultent leur smartphone en moyenne 50 fois par jour. 84% des Français utilisent leur smartphone tout en regardant un film ou la télévision. L’usage du téléphone mobile dans les transports en commun progresse fortement : 49% en 2016 contre 30% en 2015.
1 Français sur trois
Côté usages émergents, les assistants vocaux réalisent une percée notable (29% des Français y ont recours). En revanche, les paiements mobiles et la publicité mobile n’emportent pas les faveurs des Français.
Les Français se servent quotidiennement de leur smartphone en priorité pour échanger des SMS (75%), passer des appels (56%) et échanger des emails (47%). Ils sont 55% à le consulter plus de 10 fois par jour (74% chez les jeunes de 18 à 24 ans).
L’addiction peut aussi générer des comportements à risque : 58 % des Français utilisent leur téléphone portable au volant et 66 % en traversant la rue.
Conflit familial
Enfin, le téléphone portable impacte les relations sociales : 81% des Français déclarent se servir de leur smartphone pendant les repas pris en famille ou avec des amis, et 43% des jeunes de 18 à 24 ans reconnaissent qu’il leur arrive d’entrer en conflit avec leurs parents à propos d’un usage excessif de leur smartphone.
49% des Français utilisent leur téléphone portable dans les transports en commun en 2016, un chiffre en progression de 19 points depuis 2015. Les usages « en mobilité » sont également de plus en plus sophistiqués : navigation sur Internet pour 42 % des Français, réseaux sociaux pour 39% d’entre eux, mais aussi actualités, visionnage de courtes vidéos ou streaming musical. Sans surprise, les réseaux 4G confirment ainsi leur expansion (48 % des Français y ont accès en 2016, contre 30 % en 2015).
Météo et navigation GPS
Interrogés pour la première fois sur leur utilisation des assistants vocaux (Siri, Google Now, Cortana, etc.), les Français sont déjà 29% à déclarer y avoir recours. Parmi les usages plébiscités : la météo, l’aide à la navigation routière, l’état du trafic ou encore la recherche géolocalisée.
Quant au paiement mobile, seuls 5% des Français déclarent avoir déjà testé ce type d’application. Ils sont 21% en Norvège et jusqu’à 48% dans certains pays d’Asie. Interrogés sur les raisons qui les détournent de ce service, les Français sont 48% à évoquer un intérêt peu évident pour eux et 37% à faire état de préoccupations sur la sécurité de la transaction.
Enfin, 81 % des Français déclarent qu’ils ne sont réceptifs à aucun format de publicité sur leur smartphone. Seuls les formats qui supposent un consentement préalable, comme les newsletters par email ou les listes de diffusion par SMS, sont (un peu) mieux acceptés.
Adblocker sur le mobile
En outre, un nombre croissant de consommateurs cherchent à se prémunir des formes de publicité les plus intrusives : ils sont 13 % à avoir installé un « ad-blocker » sur leur smartphone et 28 % à avoir l’intention de le faire dans les 12 mois à venir.
Les données de l’étude française sont issues de l’enquête internationale de Deloitte (« Global Mobile Consumer Survey 2016 ») menée sur 30 pays, auprès de 49 000 répondants. Les données présentées dans l’édition française sont basées sur un échantillon de 2 003 répondants français âgés de 18 à 75 ans.
Cet échantillon valide les quotas d’âge, de genre, de région, et de représentativité professionnelle et de situation socioéconomique. L’enquête a été réalisée en ligne entre mai et juin 2016 par Ipsos MORI, société indépendante spécialisée en enquêtes et sondages. Les données ont été exploitées par Deloitte.