Greffe de poumons transportés par drone à Toronto

Le drone employé à Toronto

Lors d’un vol inédit, des poumons destinés à une transplantation ont été transportés par un drone sans pilote à Toronto (Canada) depuis l’hôpital Western à l’hôpital général. Le vol a pris quelques minutes et a eu lieu fin septembre 2021. La date exacte n’est pas communiquée afin que le donneur concerné ne soit pas identifié.

Une étape extrêmement importante pour la transplantation

« Il s’agit d’une étape extrêmement importante pour notre programme et pour le domaine médical de la transplantation » déclare le docteur Shaf Keshavjee, directeur du programme de transplantation pulmonaire de Toronto au centre de transplantation Ajmera de l’UHN (University Health Network). Le vol du drone a été réalisé par la société québécoise Unither Bioélectronique. Cette première a pour but de lever les obstacles logistiques au transport rapide des organes destinés à une transplantation.

Ce transport s’est fait avec le soutien de Trillium Gift of Life Network (TGLN), l’organisation en charge du don d’organes et de tissus en Ontario. L’équipe d’Unither et de l’UHN a créé une glacière spéciale pour transporter les poumons par drone. Ce récipient, fait de fibre de carbone légère, a été testé pour s’assurer que l’organe serait protégé contre les vibrations, les changements de température, de pression ou d’autres facteurs environnementaux. Il s’agissait à la fois de protéger une vie et de protéger les personnes au sol, le centre ville de Toronto étant très densément peuplé.


Des dizaines de vols d’essai afin d’améliorer les itinéraires

Des dizaines de vols d’essai ont eu lieu avant de transporter les poumons du donneur. Ces essais ont servi à développer des protocoles de décollage et d’atterrissage dans chacun des deux  hôpitaux, à optimiser les processus et à prendre en compte les variables humaines et météorologiques. Des aires d’atterrissage ont été installées sur les toits des deux hôpitaux, et les itinéraires et l’accès aux bâtiments ont été améliorés pour créer un chemin sûr et clair depuis et vers les salles d’opération.

Le patient Alain Hodak a reçu les poumons transportés par le drone. Quelques jours après sa greffe, il se remettait bien. Il voit ce transport par drone comme un bond technologique qui rendra le transport d’organes plus rapide. Le patient et sa famille sont reconnaissants envers le donneur d’organes et sa famille.

Alain Hodak et son épouse (Photo UHN)

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