Garantir la protection de la vie privée. C’est une nécessité fondamentale selon une nouvelle étude de l’OCDE pour les pays ayant entamé une transition numérique.
Protéger la vie privée sur internet doit devenir une priorité des états. Dans une étude parue le 15 juillet, l’OCDE (organisation internationale d’études économiques) arrive à la conclusion que les pays vont devoir gérer les bouleversements qui pourraient affecter les utilisateurs, notamment les menaces sur la protection des données de vie privée, maintenant qu’ils ont adopté « une approche plus globale du numérique, intégrant les priorités économiques et sociales. »
Besoin de confiance
Qui dit numérique dit besoin de confiance. « L’économie numérique recèle un potentiel considérable de croissance économique et de bien-être, qui ne pourra être exploité pleinement que si la confiance est là », affirme Andrew Wyckoff, directeur de la Direction de la science, de la technologie et de l’innovation de l’OCDE. « Tout va très vite, avec l’arrivée de l’analytique, des données massives et de l’internet des objets, et nous devons nous préparer à gérer l’impact de ces évolutions sur la vie privée, la sécurité et la confiance en ligne.»
L’étude révèle que « deux tiers des personnes sont davantage préoccupées par le respect de leur vie privée en ligne qu’elles ne l’étaient un an auparavant, et que seul un tiers considère que les informations à caractère personnel sont correctement protégées. »
Crainte de surveillance administrative
Plus de la moitié des sondés « craignent la surveillance exercée par les organismes publics. » Pire, à l’heure actuelle, « aucun pays de l’OCDE ne dispose d’une stratégie nationale de protection de la vie privée sur l’internet, ni ne finance la recherche dans ce domaine, lequel tend à être considéré comme le pré carré des organismes d’application de la loi. »
Par ailleurs, l’étude révèle que « sur 34 pays sondés, 27 disposent d’une stratégie numérique nationale, qu’ils ont pour la plupart adoptée ou révisée en 2013 ou 2014. La majorité des stratégies sont axées sur l’infrastructure de télécommunications, la capacité des réseaux haut débit, et le débit. » Mais « les questions internationales telles que la gouvernance de l’internet n’y sont que rarement abordées. »