Les offres Cloud sont jeunes. On ne connaît pas la physionomie qu’aura le marché dans cinq ans. Pour choisir ses fournisseurs, il faut tenir compte de la direction où ils vont et de leur ADN. C’est ce que conseille Jean-Luc Galzi, Senior Vice Président Application Services, Schneider Electric France.
Les offres de Cloud sont encore jeunes, pour autant les entreprises ne peuvent pas forcément attendre pour déployer ce type de solutions. « A horizon de cinq ans, on ne connaît pas la cartographie des fournisseurs qui font du Cloud. Mais on ne peut pas attendre qu’un fournisseur de Cloud devienne un standard du marché » estime Jean-Luc Galzi, Senior Vice Président Application Services, Schneider Electric France. Il s’exprimait lors de la conférence Cloud organisée par Oracle à Paris le 28 janvier.
Le Cloud permet d’aligner tout le monde
Le Cloud chez Schneider Electric apporte une solution à l’empilement des systèmes informatiques anciens hérités des multiples rachats de sociétés qui ont été effectués par le groupe Schneider et que la DSI a du mal à éliminer. « Aller vers le Cloud permet d’aligner tout le monde et de canaliser les attentes des utilisateurs » décrit Jean-Luc Galzi.
Les logiciels livrés en mode Cloud fixent les limites de ce que peut demander l’utilisateur et donne une meilleure idée des possibilités, plutôt que des spécifications écrites sur papier. « On va plus vite, on crame moins de carburant » se réjouit le responsable des applications. En particulier, dans le domaine des RH, l’adoption des solutions en mode Cloud, est beaucoup plus rapide par les personnels, déclare le responsable. Les managers ont envie de l’utiliser.
Les infrastructures simplifiées
Autre atout, sur beaucoup de projets, l’équation est souvent incertaine pour le dimensionnement des infrastructures. Le Cloud simplifie les choses. « Il y a moins de freins sur l’infrastructure que sur l’applicatif. Il faut regarder quels sont les morceaux vraiment compétitifs » conseille-t-il.
Le Cloud n’est toutefois pas un choix sans risque. « Les offres de Cloud sont relativement jeunes » reconnaît-il. « Il faut les choisir en fonction de là où elles vont aller, de leur ADN, du look and feel et de leur surface financière. » D’autres paramètres interviennent. Il y a la sécurité. « Je parlerais plutôt de la perception de la gestion de la sécurité. Car des choses non dangereuses sont regardées et que des choses dangereuses ne sont pas regardées » constate-t-il.
Articuler plusieurs Clouds
Autre difficulté, si une application RH en mode Cloud est assez indépendante du reste du système d’information, il faut savoir articuler le recours à différents Clouds et à des logiciels internes quand une application est transverse. Une partie est alors réalisée via un Cloud A, puis passe dans un logiciel sur site (On premise) et enfin dans un autre Cloud B. « Il faut savoir articuler tout ça » souligne le Vice Président.
Il y a également la question des temps de réponse. « Les offres Cloud sont souvent mono data center et hébergées aux Etats Unis. Le temps de réponse en Asie n’est pas terrible » illustre-t-il. Il poursuit « quant aux offres de Cloud multi-data center, il faut réconcilier les instances. » Ce qui n’est pas simple.
Penser services
Il conclut : « il y a eu trois types de DSI. Le DSI manufacturier qui fabrique le système d’information, puis le DSI assembleur, et désormais il y a le DSI ‘enabler’ de services. Il faut penser services et non fabrication. »
Photo, au centre, Jean-Luc Galzi, Senior Vice Président Application Services, Schneider Electric France.