A l’ère des assistants personnels vocaux, tels que Google Home ou Alexa d’Amazon, les modes de consommation des particuliers vont changer et les publicitaires devront s’adapter. « Il va falloir convaincre un capteur qu’il vaut mieux prendre une marque qu’une autre, » constate Maurice Lévy, Président du conseil de surveillance de Publicis. Il a pris la parole à l’occasion de l’événement Experiences 17 de Microsoft à Paris, le 3 octobre.
Un consommateur bypassé pour 40% de ses achats alimentaires
A cause des achats automatisés réalisés par certains équipements, tels que le réfrigérateur connecté ou la liste de courses enregistrée chez Amazon, « le consommateur va être bypassé, [NDLR : non consulté], pour à peu près 40% de sa consommation alimentaire, » annonce le représentant emblématique du numéro 3 mondial de la publicité. « Je prends cet exemple de l’alimentaire, mais cela peut être d’autres consommations, » ajoute-t-il.
Les ordinateurs vont parler directement aux objets connectés, « donc on va vendre directement à l’ordinateur, il va falloir convaincre un capteur qu’il vaut mieux prendre une marque qu’une autre, » s’amuse-t-il.
Cette situation est pour après demain. « C’est assez excitant, l’idée que l’on va dire au frigo arrête de reprendre toujours la même marque, tu as intérêt à prendre une autre marque. ça va être intéressant, je me demande comment cela va se passer, » interroge-t-il.
Intuition et émotion
Il reconnaît que les assistants du type Alexa d’Amazon ou Cortana de Microsoft vont jouer un rôle important. Mais « plus que cela c’est de voir comment on peut améliorer la vie des gens au travers des assistants. Si on y arrive, le marketing restera une science toujours inexacte et qui reposera plus que jamais sur l’intuition, c’est cela qui me rassure, et sur l’émotion, » conclut-il.