La sobriété numérique et l’impact environnemental doivent devenir des critères clés lors du lancement de nouveaux projets informatiques pour Jean-Claude Laroche, DSI d’Enedis et nouveau Président du Cigref, depuis le 13 octobre. Il demande que tous les nouveaux projets soient évalués à l’aune de son impact environnemental, idem pour les Data Centers.
La dimension environnementale doit devenir un critère de lancement de projet informatique
« Les utilisateurs ont à se réinterroger sur la manière d’intégrer la dimension environnementale dans leurs critères de décision de lancement de nouveaux projets informatiques » demande-t-il. « Ils doivent aussi se réinterroger sur les émissions de leurs Data centers » ajoute-t-il. Point clé, la manière de programmer ses applications doit également être analysée. « Les utilisateurs doivent se réinterroger sur leur manière de développer du code pour que celui-ci soit beaucoup plus précautionneux en matière de consommation énergétique » souligne-t-il.
Les DSI ne doivent pas se laisser griser par la technologie ni par le discours d’un fournisseur trop pressant. « Nous ne devons pas nous laisser emporter par la technologie, développer des solutions uniquement parce que nous saurions le faire, ou parce qu’un grand acteur du numérique nous explique que ce sera l’avenir » rappelle Jean-Claude Laroche. Le DSI doit savoir résister. « Cela appelle de notre part du discernement » insiste-t-il.
Nous sommes dans l’âge de raison du numérique
Pour le responsable, nous sommes entrés dans l’âge de raison du numérique. « Nous devons maîtriser le numérique pour qu’il réponde à toutes ses promesses, savoir le développer et le maintenir en conditions opérationnelles et de sécurité afin qu’il vienne prendre toute sa place, dans le fonctionnement de nos organisations » termine-t-il.
Le Cigref a désormais plus de 50 ans ! Il est le club qui réunit les grandes entreprises et administrations publiques françaises qui partagent leurs expériences en matière d’informatisation et de transformation numérique. Face à l’importance des enjeux, le Cigref joue désormais de plus en plus la carte du lobbying auprès des pouvoirs publics et de l’Europe, tout en poursuivant son rôle de contre pouvoir clé face au poids trop important de certains vendeurs de solutions.