Les cartes sont distribuées dans les technologies d’infrastructure pour le Big Data. C’est la conclusion de la table ronde « Le Big Data, une vraie opportunité pour l’IT français » qui s’est tenue le 16 octobre lors du salon Big Data Expo à la Porte de Versailles (Paris). Pour autant, les Français ont encore leur mot à dire dans les usages.
« Dans les grands chantiers technologiques Hadoop, les dés sont quasiment figés pour les infrastructures. Il existe quatre grandes distributions Hadoop dans les grandes entreprises américaines,» relève ainsi Bertrand Diard, co-fondateur de Talend.
En revanche, il souligne que les usages ne sont pas encore fixés. On est en mode « apprendre et se tromper. » Les Français sont réputés pour leurs ingénieurs et leurs cursus très mathématiques. « La France n’a pas la capacité pour concourir dans les infrastructures Big Data. Dans les usages c’est différent, avec des sociétés comme Criteo » relève Bertrand Diard.
Il conseille de prendre des positions très tôt. Il y a des opportunités à prendre à l’international. « La bataille sur les technologies et les infrastructures Big Data est passée » confirme également Didier Mamma, responsable Hana chez SAP. Côté usages, il cite des entreprises qui sont en train de développer de nouveaux modèles économiques à côté de leurs activités d’origine. « La banque citibank vend du profiling client à partir des données récoltées sur leur clientèle, ils développent un business connexe à la banque » illustre-t-il.
Dans cette évolution vers les usages toutefois, les ressources se font rares. « Impossible de trouver un ingénieur Hadoop dans la Silicon Valley actuellement, on voit réapparaître les bonus à l’embauche, et des salaires de 200 000 $ » conclut Bertrand Diard.
Photo, de gauche à droite : Romain Lalanne de la SNCF, François Bourdoncle d’Exalead Dassault Systèmes, Didier Mama de SAP, Bertrand Diard de Talend et Adrien Schmidt de Squid Solutions.