La blockchain, la réalité virtuelle et les objets connectés, en tête des tendances technologiques

Les lunettes de réalité augmentée Hololens de Microsoft

Toute entreprise doit désormais être une entreprise technologique. Et les nouvelles tendances en la matière sont la blockchain, la réalité augmentée et les objets connectés.  Ce sont trois des huit innovations que met en vedette le cabinet Deloitte dans une nouvelle étude, présentée à la presse, le 12 mai.

La technologie sur le devant de la scène

La technologie a longtemps été confinée aux opérations et à l’exécution. La transformation digitale la remet sur le devant de la scène. Elle impacte tous les aspects du business. Les huit tendances technologiques distinguées par Deloitte devraient avoir un impact sur les organisations dans les 18 à 24 mois à venir.

« La blockchain, la réalité augmentée et les objets connectés, incarnent les principaux leviers de l’innovation au sein des entreprises, » estime Sébastien Ropartz, Associé en charge de Deloitte Digital. Reste à savoir quoi faire de ces nouveautés techniques.

Côté blockchain, des organisations cherchent à comprendre comment l’utiliser pour fournir une alternative à l’infrastructure procédurale, organisationnelle et technologique indispensable au maintien de la confiance lors d’échanges contractuels.

Stade primaire

« Ces travaux exploratoires en sont encore à un stade primaire, » estime Deloitte même si leurs conséquences pourraient être profondes. La blockchain pourrait transformer la façon de gérer les transactions, les contrats, et plus généralement le concept de confiance.

Autres avancées, la réalité virtuelle et la réalité augmentée représentent un potentiel majeur pour les entreprises, poursuit Deloitte. L’impact de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée se fait ressentir dans la communication et la collaboration, la formation et la simulation, le service client, et la réinvention de l’expérience collaborateur et client, selon Deloitte. Le cabinet d’études estime ces premières expérimentations, et une baisse des coûts des appareils, laissent imaginer qu’un point de bascule dans le déploiement de ces solutions pourrait avoir lieu très rapidement.

Exploiter les données

Par ailleurs, en matière d’objets connectés, les entreprises les plus en pointe sont celles qui se concentrent sur la création de valeur, à travers la gestion des données, l’exploitation des infrastructures IoT existantes et le développement de nouveaux modèles économiques, décrit Deloitte. L’étape doit désormais être de transformer les processus métiers, de réimaginer les systèmes cœurs et les processus de contrôle. Il faut passer de la simple collecte des données à la mise en action de celles-ci, conseille Deloitte.

Etude née aux Etats Unis

L’étude de Deloitte est réalisée pour la quatrième année aux Etats Unis. Elle est enrichie par l’expérience de Deloitte France. La liste des tendances mises en avant a été développée en s’appuyant sur une méthodologie de recherche comprenant : des retours de clients de Deloitte sur leurs priorités et investissements actuels et futurs ; des points de vue d’acteurs issus de l’industrie ou du monde universitaire ; des travaux de recherche d’analystes et de groupes de réflexion sur les technologies ; des feuilles de route et priorités d’investissements de start-up, de capital risqueurs et des principaux fournisseurs de technologie ; ainsi que des idées insufflées par des groupes de travail collaboratifs.

La DSI sérieusement secouée

Tout un pan de l’étude de Deloitte concerne le nouveau rôle de l’informatique. Tout d’abord, l’entreprise doit disposer d’une informatique ayant la bonne réactivité, « Right Speed IT », adaptée aux métiers.

Deloitte observe qu’un nombre croissant de DSI déploient des organisations leur permettant de disposer à la fois de cycles de développement traditionnels et de cycles courts, et aussi de se positionner à tous les niveaux entre ces deux extrêmes. Objectif : garantir une réactivité adaptée aux enjeux du métier. Cela suppose un remaniement des processus, des technologies ou des talents.

Soigner l’expérience utilisateur

Dans le même sens, comme on ne peut pas jeter tous les systèmes existants, il faut plutôt leur donner un nouveau souffle. Face à la transformation des métiers, le système d’information doit évoluer au même rythme et en profondeur.

« Les applications de cœur de métier doivent évoluer pour que la transformation se fasse sans se limiter aux seuls changements d’interfaces, et pour permettre par exemple une véritable expérience utilisateur, » préconise Deloitte. Dès lors, Deloitte observe que les entreprises développent cinq approches quand il s’agit d’ouverture et de flexibilité du système d’information : l’évolution des plateformes, la revitalisation, la remédiation, la refonte et l’immobilisme.

Gros enjeu dans ce cadre, la plupart des opérations IT traditionnelles sont susceptibles d’être automatisées, affirme Deloitte, et notamment celles répétitives ou pilotées par des workflows ou des règles précises.

Devops en tête

La DSI doit s’appuyer sur la virtualisation et le DevOps, afin d’automatiser et de mieux coordonner les capacités.

Par ailleurs, sur la feuille de route des DSI, l’analyse des données est devenue prioritaire. Pourtant, « peu d’organisations ont investi dans un modèle permettant d’industrialiser leur approche et de dépasser le cadre de l’expérimentation, » affirme Deloitte. Les DSI et les dirigeants doivent industrialiser leur approche en exploitant pleinement les masses de données à leur disposition, développant ainsi une meilleure conscience d’elles-mêmes et de leur environnement.

Enfin, l’impact social est un sujet important. Dans un programme de RSE, les technologies émergentes peuvent avoir un rôle clé sous la responsabilité des dirigeants IT et des DSI.  La convergence de la R&D, de la veille technologique et des démarches RSE peut conduire à l’adoption de nouveaux produits et de nouvelles offres.

 

 

 

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