La DSI de GDF Suez trouve excessive l’avidité des grands éditeurs de logiciels

La DSI de GDF Suez va opter pour un Cloud maison, délivré par une filiale du groupe. Cette filiale travaille sur la ville intelligente. « Délivrer des services de chaud ou de froid, c’est bien, mais ce qu’il faut c’est en offrir le pilotage » pointe Véronique Durant Charlot.

« Si on ne le fait pas, ce sont des acteurs de l’IT, comme IBM par exemple qui vont le faire, et plein d’autres, qui veulent vendre de la ville intelligente. Nous devons vendre de la ville intelligente, sinon nous deviendrons une commodité » affirme-t-elle.

Entre volonté de réduire les coûts et peur des risques

Le Cloud apparaît comme la voie obligatoire pour les systèmes d’information. « Qu’il s’agisse des équipes de la DSI ou du management, tout le monde a compris que c’est la voie vers laquelle il faut aller » constate la DSI.  Selon Véronique Durant Charlot, le management devient schizophrène face au Cloud. « Le management veut aller rapidement vers le Cloud afin de réduire les coûts, et en même temps, il y a une peur devant les questions de sécurité quand on prend conscience de tout ce qui est impliqué. Tout cela se régularise vite, en mettant à plat les précautions nécessaires » rassure-t-elle.

Côté systèmes d’information, il faut devenir un intégrateur, un broker de services. « Ce n’est pas évident » avertit la DSI. « Avant on appelait une société comme Cap Gemini, ou comme Atos.  Il faut maintenant travailler avec des startups. On va voir un pôle de compétitivité, c’est 650 boîtes !  » constate-t-elle.  « Cela ne se fait pas du jour au lendemain. Les équipes de la DSI sont écartelées entre les vieux systèmes et internet. C’est une rupture tellement forte, c’est la troisième révolution industrielle » affirme-t-elle.

Un appel d’offres trop complexe

La transition vers le Cloud Computing apparaît comme un défi. La DSI  constate que, consciemment ou inconsciemment, les équipes IT ont tendance à complexifier la migration vers le Cloud. « Lorsqu’il a été question d’externaliser la messagerie, les équipes en charge du projet ont mis tellement de contraintes de sécurité, de complexité, que le prestataire a pris peur, et qu’il a fini par doubler tous ses systèmes, au point d’être plus cher que le système existant, et de vouloir se retirer de l’affaire » se souvient-elle. La route est encore longue vers le Cloud Computing.

Véronique Durant Charlot regrette de ne pouvoir aller plus vite vers le Cloud à l’heure où un nouvel entrant peut se bâtir un système d’information dans le Cloud rapidement. « Pour notre part, nous devons porter les semelles de plomb des systèmes ERP legacy »  déclare la DSI. Un héritage (legacy) dont la DSI ne peut pas faire évoluer le coût complet ou TCO (Total Cost of Ownership).

Une réaction sur “La DSI de GDF Suez trouve excessive l’avidité des grands éditeurs de logiciels” :

  1. Cyril

    Entièrement d’accord avec GDF-Suez, SAP avec sa scandaleuse invention des « accès indirects » pour augmenter ses revenus prend ses clients pour des cons depuis près de deux ans, et a la naïveté de croire qu’il est possible de faire du business et de gagner de l’argent avec ce comportement de terre brûlée, c’est malheureusement tout le contraire qui attend SAP puisque ses clients sont très solidaires en France, Europe et dans le monde, incluant les pays émergents; SAP dont les solutions sont à éviter tant que le point sur les accès indirects n’est pas résolu.

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  2. JPV

    Il est clair que SAP, ORACLE et MICROSOFT ont une notion tout à fait particulière de la valeur ajoutée et donc du revenu à en tirer. Il est difficile, dans ce contexte, de :
    * faire accepter à notre exécutif une croissance des coûts de fonctionnement avec une part grandissante pour des outils qui ne sont pas au coeur de l’activité ;
    * comprendre pourquoi les éditeurs de nos progiciels nous condamnent à être « rackettés » en imposant ces plateformes (y aurait-il collusion, aspiration à imiter ce modèle économique ???).

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  3. Caroline Olsen

    « SAP a découvert par exemple une espèce de ‘virus’ dans nos contrats… »
    SAP est un virus, bien plus mortel qu’Ebola.
    C’est un scandale? Le mot est trop faible. C’est un crime organisé.
    Avec de l’aide de Google, vous trouverez la suite sur Leo Apotheker | Economic Crime.

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  4. Caroline Olsen

    « SAP a découvert par exemple une espèce de ‘virus’ dans nos contrats… »
    SAP est un virus, bien plus mortel qu’ Ebola.
    C’est un scandale? Le mot est trop faible. C’est un crime organisé.
    Le coeur de métier de SAP n’est pas l’informatique, mais le détournement de fonds publiques en bandes organisées, par la corruption, le blanchiment et la complicité de politiciens influents, de haut fonctionnaires et de cabinets de conseils internationaux.
    Avec de l’aide de Google, vous trouverez la suite sur Leo Apotheker | Economic Crime.

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