La Fnac et la grande distribution doivent fermer leurs rayons culturels

A l’heure du confinement, la Fnac et la grande distribution vont devoir fermer leurs rayons de livres, disques et jeux vidéos situés dans leurs magasins, ce vendredi soir 30 octobre. C’est une décision prise lors d’une réunion qui s’est tenue au ministère des finances à Bercy avec Bruno Le Maire, ministre de l’économie et des finances, de Roselyne Bachelot, ministre de la culture ainsi que des représentants de la grande distribution, des éditeurs, des libraires indépendants, et de Fnac Darty. La réunion associait le SLF (Syndicat de la librairie française), le SDLC (Syndicat des loisirs culturels), la Fnac, le syndicat national de l’édition, et les enseignes de la grande distribution, Système U, Carrefour, Leclerc, Auchan Casino, etc.

Fnac Darty a tenté de résister au gouvernement

Côté Fnac, le DG monte au créneau. L’enseigne est accusée de concurrence déloyale face aux petits libraires. « J’ai décidé la fermeture de l’ensemble des rayons culture de nos magasins Fnac dans toute la France à compter de demain matin [NDLR : samedi 31 octobre] et pour les prochains 15 jours » déclare Enrique Martinez, Directeur général de Fnac Darty par communiqué. Le dirigeant argue de l’impossibilité d’ouvrir l’ensemble des acteurs de la vente de livres, les librairies étant considérées comme non essentielles dans le plan de confinement démarré le vendredi 30 octobre. En revanche, Fnac Daty maintient ouverts ses magasins pour la vente de PC et d’équipements de bureau car le DG considère qu’il s’agit d’équipements essentiels au télétravail.  « L’ensemble des activités essentielles telles que permises par le gouvernement resteront ouvertes en magasin » affirme le DG, se plaçant d’autorité dans les commerces essentiels.

Les dispositifs de Click & Collect demeurent actifs dans tous les magasins de Fnac Darty, donc y compris pour les produits culturels. Mais dans la vente en e-commerce de produits culturels, c’est Amazon qui dispose de la puissance de feu la plus importante et qui peut se réjouir de la fermeture des points de vente physique de livres.

Lutter contre le monopole des Gafa dans la culture

Carrefour pour sa part confirme qu’il se conformera à l’obligation de fermer ses rayons livres. Son PDG, Alexandre Bompard propose de jouer la carte de la solidarité française face aux GAFA. « Imaginons ensemble de nouvelles coopérations et de nouvelles solidarités en ces temps difficiles et ne laissons pas les GAFA monopoliser l’accès à la culture » déclare-t-il. Le distributeur avait lancé l’initiative de mettre à la disposition des libraires indépendants des espaces de ventes dans ses hypermarchés. Carrefour souhaitait créer un numéro de téléphone dédié aux libraires pour identifier les meilleures solutions locales.

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