La reconnaissance faciale à bannir pour un usage policier, demande la Défenseure des droits

La Défenseure des droits, Claire Hédon, demande que la reconnaissance faciale soit interdite pour un usage à des fins policières à partir des images captées par les dispositifs de surveillance existants tels que les caméras piétons (comme en sont équipées actuellement les forces de l’ordre) ou la vidéosurveillance. La responsable vient de publier un rapport sur les technologies biométriques et le respect des droits fondamentaux.

Claire Hédon s’appuie pour cela sur la décision prise d’interdiction de la reconnaissance faciale sur les drones. Pour tous les usages de la reconnaissance faciale, la Défenseuse des droits demande que l’on s’interroge systématiquement sur l’opportunité d’utiliser une technologie moins intrusive, de contrôler systématiquement les biais discriminatoires et faciliter le droit au recours.

Plus globalement, Claire Hédon considère que les technologies biométriques peuvent générer et amplifier des discriminations. Les avancées techniques ne doivent pas s’effectuer ni au détriment d’une partie de la population, ni au prix d’une surveillance généralisée, déclare-t-elle. De plus, comme ces technologies sont probabilistes, la Défenseure des droits souligne que leur utilisation peut entraîner des erreurs avec des conséquences significatives telles que le refus d’accès à un lieu ou à un emploi ou conduire à une arrestation erronée.

Remise du rapport annuel au Président de la République par la Défenseure des droits, 8 juillet 2021


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