La Redoute est dans la tourmente. Ce sont 700 licenciements qui sont anticipés depuis le 29 octobre pour le leader de la vente à distance et qui seraient prévus par l’actionnaire Kering. Le groupe de vente à distance emploie 3300 salariés dont 2400 sont situés en France.
La faute à quoi ? L’obsolescence de l’entreprise au global, et de l’informatique en particulier selon l’actionnaire Kering. « Le groupe Kering nous dit que La Redoute est obsolète, que rien ne fonctionne, que l’informatique ne va pas, » reprend désabusé Fabrice Peteers délégué CGT de la Redoute, interviewé sur France 2. « Tout est vieux, les ordinateurs ne fonctionnent plus très bien », ajoute Olivier Jospin salarié de la Redoute, sur la même chaîne.
L’informatique est sur la sellette
L »informatique est indubitablement sur la sellette, ainsi que la logistique. Libération indique que La Redoute requiert une telle modernisation que Kering pourrait débourser de 300 à 600 millions d’euros en guise de dot lors de la vente. Le journal cite un porte-parole du groupe qui annonce que «Kering va participer au financement des investissements de modernisation des plateformes logistiques et informatiques. »
Si l’informatique est à la traîne, La Redoute semblait pourtant avoir bien négocié l’arrivée du digital. La marque affiche ainsi une croissance régulière de likes sur Facebook, avec actuellement 2 millions de likes sur ce réseau social et 23 000 personnes qui parlent de sa marque. C’est trois fois plus que son concurrent Les 3 Suisses. Même un pureplayer comme vente-privee.com n’en est qu’à 250 000 likes et 3 200 personnes qui parlent de sa marque. Il est vrai que les responsables de la Redoute avaient indiqué depuis plusieurs mois que Facebook n’est pas un lieu de vente après avoir effectué le test d’une boutique sur Facebook.
La CGT confirme sur son site que le groupe Kering (nouveau nom de PPR) actionnaire de La Redoute, prévoit la suppression d’environ 700 emplois. L’annonce a été faite le mardi 29 octobre après-midi. Cela représente plus de 20% des effectifs. Selon notre confrère Challenges, Kering est en discussion avec la foncière Altarea Cogedim et avec le fonds d’investissement OpCapita pour la cession de l’entreprise. Les licenciements seraient censés rendre la mariée plus belle. Dans la foulée, le journal Libération indique que la logistique sera filialisée – ce qui représente 1 400 emplois dans le Nord – et que le service client sera externalisée, soit 180 emplois.
Des services inférieurs à ceux des pure players …
Photo, un salarié de La Redoute