La startup du quick commerce Cajoo affiche ses ambitions et fourbit ses armes

Epaulé par le géant Carrefour, la startup Cajoo veut monter en puissance dans le quick commerce, cette gamme de services de livraisons à domicile ultra rapides, entre 10 et 15 minutes, via des applications mobiles dédiées. Grâce au financement de 40 millions d’euros récemment décroché, Cajoo se dote des technologies nécessaires à son expansion et lance sa première campagne publicitaire afin de faire connaître ses services destinés aux urbains.

Emerger face aux concurrents du quick commerce grâce à un humour un peu osé

Pour cette première campagne, Cajoo veut émerger parmi ses concurrents du quick commerce. La campagne met en avant Chloé et Alex, madame et monsieur « tout le monde ». Ils sont représentés dans trois scènes du quotidien. Chloé est en séance de yoga, Alex aux toilettes ou Alex se « détend » sur son lit. L’intention est humoristique. « Normalement l’humour met l’accent sur le texte, ici on met l’accent sur la situation » commente Joseph Da Rosa, le réalisateur des vidéos publicitaires.

Et si vous changiez votre façon de faire les courses ?
Dernière campagne pour @cajooapp, également visible en affichage dans tout Paris 👀 pic.twitter.com/9FAq84vljk

— MAI 69 (@agencemai69) October 15, 2021

L’objectif est de susciter l’interrogation, de se demander ce que l’acteur est en train de faire dans cette position sans s’imaginer une seule fois qu’il fasse ses courses. Cajoo souhaite ainsi montrer qu’il est désormais possible de faire ses courses à n’importe quel moment, quelque soit les circonstances, en seulement 3 clics et avec une livraison en un temps record, en 15 minutes. En bref, on peut continuer de vaquer à ses activités, Cajoo se charge du reste en rendant les courses agréables.

Les trois scènes sont déclinées en format print pour des affiches ainsi qu’en vidéos de 20 secondes et 6 secondes. La campagne est réalisée dans un décor « studio » aux allures de sitcom intégralement rouge, pour mettre l’emphase sur la couleur de la marque Cajoo et l’ancrer dans l’esprit du consommateur. « Nous avons réalisé cette production sur un fond rouge Cajoo pour marquer les esprits. Émerger dans l’univers médiatique est un défi tant l’œil est capté par des centaines de campagnes » reconnaît Victoria Garonnaire, directrice marketing chez Cajoo.

Le code couleur fondé sur le rouge de la marque est stratégique sur le mobile

Le code coloriel est important pour émerger. « Les codes coloriels, la force du message et la simplicité de la créa, sont des éléments clés pour que la campagne marque l’attention » poursuit-elle. Et surtout cela va faciliter l’identification immédiate de l’application mobile de Cajoo dans le smartphone. « Surtout pour une application, instaurer son code coloriel est essentiel afin que le consommateur puisse repérer rapidement le service dans son téléphone. Nos téléphones sont remplis de tellement d’app aujourd’hui » dit-elle.  « Cela en fait une vraie campagne marque et pas seulement produit » termine-t-elle.

La campagne a été conçue au pas de charge. « Il y a surtout une volonté de se différencier en positionnant la marque Cajoo comme un nouvel usage et non pas comme un simple service parmi d’autres » analyse Florian Chastain, directeur général de l’agence MAI 69. Pour cette marque très urbaine, afin de développer sa notoriété, la campagne est activée en ville et dans les transports.  L’objectif est de cibler des consommateurs avisés en restant proche de leur mode de vie, tout au long de leurs déplacements.  

Le dispositif se traduit par une campagne d’affichage qui s’appuie sur les réseaux d’affichage de Clear Channel pour le côté urbain ainsi que Mediatransports et Quadriplay (JC Decaux) pour les transports. Une amplification de cette campagne est prévue en vidéo digitale sur les plateformes de TF1 replay et de video mobile d’Ogury. La campagne cherche à générer un maximum de téléchargements de l’application mobile au-delà de la démarche de notoriété. La campagne est produite en collaboration avec l’agence créative MAI 69, le studio de production W2P et l’agence média The&Partnership (WPP). 

Les tuyaux technologiques sont assemblées afin de fluidifier la circulation d’informations

Pendant ce temps, en back office, les chantiers technologiques se poursuivent chez Cajoo, créé seulement en février 2021.  La startup annonce qu’elle va gérer ses données produits pour la composition des paniers de courses alimentaires via la plateforme d’Alkemics. La plateforme va servir à fiabiliser les données produits et à les transmettre de manière automatisée à Cajoo, afin d’éviter une collecte manuelle trop longue des données et source d’erreurs.  

La startup pourra également augmenter et modifier l’assortiment d’articles référencés sur son application mobile. La même plateforme doit aussi assurer une mise en conformité par rapport aux exigences du règlement Inco en vigueur dans les pays de l’Union européenne. La nouvelle plateforme est opérationnelle chez Cajoo depuis le 3 septembre. Elle a servi à collecter les informations de près de 2000 références de produits en quelques semaines. Cela correspond à 400 fournisseurs qui partagent leurs informations produits pour les faire apparaître sur l’application Cajoo. La plateforme d’Alkemics est employée par de distributeurs alimentaires européens pour découvrir, référencer ou lancer les produits de 20 000 marques.

« La plateforme répond à nos problématiques en matière d’informations produit » confirme Henri Capoul, DG de Cajoo. « Cette solution nous permet de construire une expérience qualitative rapidement dans notre environnement très concurrentiel » poursuit-il. Lors du projet, Alkemics a su se montrer aussi adaptable que Cajoo. Une plateforme produits sert à améliorer les assortiments, les ajuster au plus près des attentes des clients, et proposer une expérience d’achat globalement plus fluide et simple, rapidement.

Fondé en février 2021 et déjà présent dans 10 villes et Paris

Cajoo a été fondé début 2021. Il est déjà présent à Paris,  et dans 10 autres villes : Lyon, Lille, Bordeaux, Toulouse, Neuilly-sur-Seine, Nice, Levallois-Perret, Boulogne-Billancourt, Lille et Montpellier. Le service est accessible à travers une application mobile téléchargeable sur Apple Store et Google Play. La livraison coûte 1,95 € et elle est gratuite à partir de 30 € d’achat.

Quant à la startup française Allkemics a été rachetée en mai 2021 par l’américain Salsify. Cette société commercialise une solution qui fournit les informations nécessaires pour optimiser de façon continue les pages produit sur l’ensemble des canaux de vente des distributeurs. Les grandes marques mondiales, dont Mars, L’Oréal, Coca-Cola, Bosch et GSK, ainsi que des distributeurs comme E.Leclerc, Carrefour, Intermarché et Metro, utilisent la plateforme Salsify dans un contexte omni-canal.