« L’e-commerce est plus vertueux écologiquement que le commerce traditionnel » selon le DG d’Amazon.fr

Il est plus écologique de se faire livrer par un site e-commerce que d’aller acheter et chercher soi-même ses produits en périphérie des villes avec son propre véhicule. C’est ce que défend Frédéric Duval, directeur général d’Amazon.fr, le site e-commerce d’Amazon en France. Il a pris la parole le 28 novembre à l’occasion du salon Tech For Retail, dont La Revue du Digital est partenaire.

Une camionnette de livraison e-commerce économise des trajets individuels

« Il est clair aujourd’hui que le e-commerce est aujourd’hui plus vertueux écologiquement que le commerce traditionnel » déclare le dirigeant. « Il faut se rendre compte qu’une camionnette de livraison d’e-commerce c’est environ 6 à 9 kilomètres de véhicules individuels qui sont économisés » déclare-t-il.

Le DG prend comme analogie le cas de la distribution du courrier postal. « Que seraient nos sociétés si l’on demandait à chacun de nos citoyens d’aller à la Poste chercher son courrier ? Heureusement, on a inventé le Facteur pour apporter les lettres à nos concitoyens chez eux. Si l’on demandait aux gens de faire l’inverse, on dirait c’est fou, il faut inventer quelqu’un pour livrer » décrit-il.

« Ce que l’on fait pour le courrier est vrai pour les marques matières. Quand on livre on est un peu plus efficient que quand on demande aux gens d’aller chercher les produits en périphérie des villes » affirme-t-il. Avantage associé, les moyens de livraison seront plus rapides à migrer vers un mode zéro émission de carbone.

Décarbonner 15 000 véhicules de livraison sera plus rapide

« Je pense que l’e-commerce est une solution qui peut être vertueuse  et qui peut aider les gens à faire en sorte qu’ils consomment moins de CO2 » poursuit Frédéric Duval. « Ce sera plus facile de toute façon de décarbonner les 15 000 ou 20 000 véhicules de livraison des colis aujourd’hui, que de décarbonner les 22 millions de véhicules qui sont en service en France actuellement » tranche-t-il.

Amazon indique avoir débuté par le plus facile en matière de décarbonnation. « Nous avons commencé par ce qui est le plus facile c’est la livraison du dernier kilomètre » dit-il. C’est le cas annonce-t-il dans plusieurs zones en France. « Dans des zones maintenant nombreuses en France, on livre à zéro émission » ajoute-t-il.

Dans le cas de deux unités sur trois à Paris, Amazon livre soit de manière pédestre soit par des ‘cargo bikes’ soit par des voitures électriques. « Nous développons cela. Il y a 18 villes en France où nous sommes dans cette direction » indique le dirigeant. « C’est encore trop modeste, on va aller beaucoup plus vite que cela. On va essayer de mettre la tech au service de ces livraisons écologiques et d’accélérer » revendique-t-il. « L’e-commerce en tant que moyen de consommation est paradoxalement très vertueux » conclut-il.