Le e-commerce non alimentaire a détruit 85 000 emplois en 10 ans en France accuse l’association Les Amis de la Terre. Les petits commerces sont les plus touchés par l’impact du e-commerce, avec 7 600 emplois détruits en 2019. Pour chaque emploi créé dans une entreprise de plus de 50 salariés via l’e-commerce, près de 2 ont été détruits dans les plus petites entreprises en 2019, toujours selon l’association.
La vente de vêtements est la branche la plus touchée
Dans le détail, entre 2009 et 2019, la vente en ligne a provoqué la destruction nette d’environ 85 000 emplois, commerces de gros et de détail confondus. Cela concerne tous les secteurs sauf l’électronique et le matériel informatique. C’est le secteur de l’habillement qui est le plus frappé par la destruction d’emplois. La vente de vêtements est la branche la plus touchée avec 4 800 emplois détruits en 2019.
« Maintenant que leur activité en ligne est développée, les enseignes ferment leur magasins et licencient leur salariés pour faire face à la concurrence des grands acteurs de la vente en ligne » affirme Etienne Coubard, de l’association. L’association relève les faillites des grandes enseignes de mode depuis 2020 et liste Naf Naf, André, la Halle, Camaieu, Celio, Orchestra, Comptoir des cotonniers, Gap, Printemps, H&M et Zara (Inditex) comme ayant fermé de nombreux magasins.
Inquiétudes sur le commerce alimentaire
Côté commerce alimentaire, l’association s’inquiète de destructions d’emplois à venir avec l’arrivée des ‘dark stores’ et des épiceries en ligne. Elle estime que le e-commerce est favorisé et cite le projet de loi de finance de janvier 2021 comme divisant par deux les impôts locaux des entrepôts de e-commerce, et l’exemption des entrepôts du e-commerce du moratoire sur l’artificialisation dans la loi Climat et résilience, quelques mois plus tard.
Le e-commerce accusé d’avoir détruit 85 000 emplois en France en 10 ans
Centre Amazon de Saran [Photo Amazon]