Il n’y aura finalement pas de vente aux enchères du fichier des 3,8 millions clients de l’enseigne de mode Camaïeu. Le commissaire-priseur chargé de la vente ne le mettra pas aux enchères le 7 décembre. Les règles imposées par le RGPD et le flou entourant leur mise en oeuvre ont découragé le cabinet de commissaires priseurs Mercier chargé de procéder à cette vente par le liquidateur judiciaire.
Renoncement à la vente de la part des Commissaires priseurs
« Nous avons été contraints de renoncer à la mise aux enchères de ce lot », déclare Patrick Deguines, commissaire-priseur de la maison Mercier, cité par Le Monde. Il est chargé de la vente judiciaire prévue mercredi 7 décembre, à 14 heures, à Vendeville, près de Lille (Nord),
Afin que la vente du fichier soit légale, Il faut recueillir l’accord des clients de Camaïeu à la vente de leurs données, retient Patrick Deguines. Dès lors, la vente du fichier est annulée par précaution afin de ne pas courir de risques juridiques. Le fichier étant ancien, il semble peu probable que Camaïeu ait demandé à leurs clients le droit de céder leurs données. Ouest France qui a interrogé différents professionnels du droit relève que les avis divergent sur le recueil de cet accord : l’accord doit, soit être demandé par le cédant à ses clients, soit par le nouvel acquéreur.
Une procédure de contrôle de la Cnil
Dans le cadre de cette vente, seulement 1 acheteur sur 5 était intéressé par le fichier client, indique le commissaire priseur Mercier. De son côté, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a indiqué à Ouest-France « qu’une procédure de contrôle est initiée concernant le fichier Camaïeu ».