Le métier de DSI est en pleine métamorphose et certains d’entre aux évoquent même une transformation radicale sous l’impulsion des technologies et des nouvelles formes d’organisation. Ces évolutions ne sont cependant pas une source d’inquiétude.
Les mutations s’accompagnent souvent de craintes. Les DSI, dont 72% considèrent que leur métier a fortement évolué au cours des 5 dernières années, ne partagent cependant pas ce sentiment. D’après une étude Fabernovel/CSA pour Topics, 87% se déclarent au contraire optimistes quant à l’avenir de leur métier.
Une évolution plus marquée de la DSI dans les grandes entreprises
Cet optimisme grimpe même à 93% parmi les DSI des entreprises de 500 salariés et plus. Ces managers pourraient pourtant être tentés de penser différemment compte tenu de l’ampleur des évolutions touchant leur métier.
63% jugent en effet que la fonction de DSI a « beaucoup évolué » en cinq ans, en particulier au sein des sociétés d’au moins 500 employés (76%). Et tous les secteurs d’activité sont concernés : industrie (65%), commerce (71%), services (72%) et administration (75%).
Les facteurs de changement ne sont pas seulement technologiques (54%). Les évolutions impulsées par les technologies s’accompagnent en effet de changements équivalents au niveau organisationnel (54%). Ces leviers de transformation supplantent nettement les missions (21%), les usages (12%) et la réglementation (11%).
Si une majorité de DSI observe une évolution de l’organisation du travail, c’est aussi pour certains en raison de la modification de leurs interactions avec les métiers et d’une plus grande transversalité (17%). L’externalisation est un autre facteur de changement (15%).
92% de DSI s’estiment soutenus par la direction générale
L’étude note que ce phénomène d’externalisation des missions touche davantage les plus grandes entreprises. « Si 29% des DSI déclarent externaliser la plupart de leurs missions en moyenne, ils sont 34% au sein des entreprises de 500 salariés et plus. »
Mais, semble-t-il, ce recours croissant à l’externalisation n’est pas vécu comme une menace par les DSI, dans un contexte pourtant de profonds changements. La raison de cet optimisme est sans doute à chercher du côté du soutien au sommet de l’entreprise.
En effet, 92% des DSI interrogés s’estiment largement soutenus par la direction générale. Ce sponsoring se constate notamment par l’intégration à la stratégie de l’entreprise (87%). Ces professionnels jugent en outre à 68% que la DSI est aujourd’hui perçue par les métiers comme une fonction « Business partner » à part entière de l’entreprise.
Les RH ne sont pas assez efficaces pour les DSI
Si la relation avec les métiers et la direction générale semble au beau-fixe, il en va autrement avec une autre fonction support de l’entreprise : les ressources humaines. L’étude évoque même un « point de crispation » entre DSI et RH.
La cause de cette crispation, c’est « l’accompagnement des RH dans la transformation du métier ». Pour les DSI, cet accompagnement laisse tout simplement à désirer, « notamment en ce qui concerne le recrutement de profils rares. » 68% des DSI jugent « pas efficace » la fonction RH de leur entreprise en la matière.
Les attentes sont fortes pourtant dans ce domaine. La DSI attend en particulier du département RH qu’il organise des formations pour faire monter les équipes en compétence (64%). La DSI est également demandeuse pour l’aide au recrutement de nouveaux profils (44%), l’évolution de la culture managériale (42%) et de l’organisation, souhaitée plus horizontale pour gagner en agilité.
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