« Trop d’objets connectés n’offrent qu’un service faible à un prix fort »

Les objets connectés deviennent des objets intuitifs mais trop de produits n’offrent qu’un service faible à un prix fort.  C’est ce que regrette  Jean-Philippe Cunniet, spécialiste de la conception des objets intuitifs. Il anime le 8 avril prochain un atelier de travail interactif de création d’objets intuitifs. Question : qui crée des objets connectés et pour quels besoins? Jean-Philippe Cunniet : ceux qui créent des objets connectés aujourd’hui sont des entrepreneurs qui désirent se différencier, qu’il s’agisse de start-up ou de grandes entreprises. Pour cela, ils utilisent un ensemble de nouvelles technologies disruptives pour le business, parmi lesquelles les nouveaux services offerts par les objets connectés. La première génération d’objets connectée a été réalisée par des pionniers d’internet ou des télécoms français tels que Withings [NDLR : mesure du rythme cardiaque, du nombre de pas, du dénivelé, des calories, du poids, de la masse grasse, …] ou Sen.se [NDLR : capteurs reprogrammables, société fondée par Rafi Haladjian], suivis de près par des startups telles que Netatmo [NDLR : thermostat, station météo]. Ces objets rendent généralement un service de mesure, du « quantified self« , ou de contrôle à distance. Ils fonctionnent le plus souvent soit comme des télécommandes pour contrôler des objets à distance, comme allumer une lampe avec son smartphone, ou comme des objets communicants, qui parlent ou envoient des SMS à leurs propriétaires, pour dire des choses factuelles simples : la température, la situation d’un objet comme le fait qu’une porte est ouverte ou fermée. Ce sont des objets contrôlables et communicants, mais qui ne sont pas encore intuitifs. Question : comment le marché évolue-t-il ? Jean-Philippe Cunniet : en  2014, tous les responsables d’innovation dans les sociétés petites ou grandes se demandent désormais comment créer de nouveaux produits liés à de nouveaux services sur leur marché, depuis les startups à la recherche d’un financement jusqu’aux groupes du CAC 40. Dans les prochains mois, des sociétés de services annonceront des objets physiques, et inversement des sociétés qui ne commercialisaient que des objets physiques ont déjà commencé à développer de nouveaux services. Certains créateurs sont issus de la technologie et ont besoin d’accompagnement en design et en ergonomie. D’autres viennent du marketing et ont besoin d’assistance sur les aspects technologiques. Tous les cas de figure existent.  Tout le monde s’intéresse désormais aux disruptions que vont provoquer ces « objets-services » dotés d’une certaine intuition. La prochaine génération d’objets fait appel à des technologies telles que le « machine learning » pour permettre aux objets d’apprendre en observant ce qui se passe, et de ne réagir qu’à bon escient. Par  exemple, l’objet n’informe l’utilisateur que lorsque la porte s’ouvre à des horaires inhabituels, pouvant ainsi supposer qu’il s’agit d’un cambriolage, et vous envoyer la photo des lieux tout en prévenant la police. Lire la suite de l’interview … L’arrivée des objets intuitifs … Retrouvez Jean-Philippe Cunniet le 8 avril.  Photo, Jean-Philippe Cunniet, fondateur de l’agence de design Waykup

Une réaction sur “« Trop d’objets connectés n’offrent qu’un service faible à un prix fort »” :

  1. Aurélien Terrassier

    A l’instar de ce que peuvent faire Matooma et Sigfox, les constructeurs d’objets connectés devraient je pense réfléchir à ce que ceux-ci ne soient plus les substituts d’un smartphone. Pourquoi ne pas imaginer par exemple des smartwatches pour la santé et autres capteurs d’activité utilisant le réseau 3G qui à l’aide du puce sim se connecte directement sur des sites dédiés? Idem pour d’autres objets connectés pouvant se connecter directement par la 3G et le Wifi.

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