Le rachat de Bouygues Télécom par Orange semble toujours autant hypothétique suite à l’officialisation des négociations en cours entre les deux opérateurs télécoms.
Stéphane Richard, PDG d’Orange, décrit la situation par une formule qui laisse une large part au doute. « J’estime qu’il faudra quelques semaines pour arriver à un point où on sera en mesure de dire si on peut faire cette opération ou pas, » déclare-t-il. Il s’exprimait ce matin à l’occasion de la présentation de ses voeux
Vu la complexité du dossier, on comprend la formule employée. Bref, rien n’est sûr, même si le PDG ajoute : « je suis raisonnablement optimiste, » et qu’il ira jusqu’à dire que l’opération a « une chance sur deux d’aboutir. »
Stéphane Richard aura pointé les régulateurs, à l’instar de ce qu’il fait depuis des années, trouvant les investissements demandés aux opérateurs trop élevés. Cette opération « suppose que les régulateurs sectoriels et l’autorité de la concurrence regardent ces sujets avec un oeil un peu renouvelé et prennent en compte la question de l’investissement qui me paraît absolument cruciale, » prévient-il.
Il ajoute : « on travaille, on discute, chacun sait que c’est une opération complexe, qui nécessite plusieurs négociations en parallèle et de front. Nous sommes en plein dans cette phase d’approfondissement et de travail. C’est une opération compliquée, parce qu’elle bouscule un peu le regard que l’on peut poser sur cette industrie, » dit-il.
Il conclut en rassurant qu’il n’y aura pas de suppression d’emplois et qu’il a fixé une condition absolue à cette opération c’est qu’elle soit « socialement irréprochable« .