Deux ans après les révélations d’Edward Snowden, les Américains sont plutôt d’accord pour que les agences gouvernementales poursuivent leurs écoutes. En revanche, ils se révoltent dès qu’il est question d’écouter le citoyen de base, d’autant que la moitié d’entre eux ne se sentent pas concernés par ces programmes d’écoute.
Les Américains trouvent plutôt naturel que l’on écoute les communications de suspects de terrorisme, de leaders, qu’ils soient américains ou étrangers, ou même des citoyens étrangers, mais se révoltent si l’on veut écouter des citoyens américains.
Etude auprès de 575 Américains
C’est le constat issu de l’étude menée par le PewReseach Center. L’organisme a interrogé 575 Américains adultes entre le 26 novembre 2014 et le 3 janvier 2015, deux ans après les révélations d’Edward Snowden sur l’espionnage mené par les agences de renseignement américaines, NSA (National Securiy Agency) en tête.
Dans le détail, les Américains trouvent acceptable que l’on écoute les communications de terroristes présumés (82%), de leaders des Etats Unis (60%), idem pour des leaders étrangers (60%), et 54% pensent qu’il est acceptable d’écouter des communications provenant de citoyens étrangers.
Inacceptable d’écouter des Américains
Là où le droit à la vie privée ressuscite, c’est quand il s’agit de communications de citoyens américains, car pour 57% des sondés, il est inacceptable de les écouter. Pour autant, l’écoute devient légitime si les mots « explosifs », ou « armes automatiques » sont employés dans des requêtes sur internet (65% pensent cela), et si les personnes ont visité des sites anti Américains (67%).
Il faut dire que face aux programmes de surveillance du gouvernement, un Américain sur deux seulement se sent concerné. Et pour ceux qui ont des inquiétudes, en tête de leurs préoccupations, viennent alors l’espionnage de leurs requêtes sur les moteurs de recherche, les emails transmis, les usages du mobile, l’usage de Facebook ou de Twitter et enfin, l’usage des Apps mobiles.
50-50 face à l’action de la Justice
Enfin, en ce qui concerne l’action de leur justice, les Américains sont très partagés. La moitié pense que la justice agit plutôt correctement, et qu’elle réussit à équilibrer les besoins de protection de la vie privée des citoyens avec le durcissement de la législation et les besoins des agences gouvernementales, et l’autre moitié pense que ce n’est pas le cas.
C’est surement le cas de tous les pays démocratiques qui ne parlent que de liberté.