Les cyber gendarmes défilent sur les Champs Elysées le 14 juillet

Le détachement du COMCyberGend en répétition du défilé

A l’occasion du défilé traditionnel du 14 juillet, les gendarmes chargés de lutter contre la cyber criminalité défilent sur les Champs Elysées. Ils font partie du ComCyberGend qui est le Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace. C’est un détachement de 76 gendarmes qui est présent.

La brigade numérique à l’écoute 24 heures sur 24, 7 jours sur 7

Le détachement est placé sous les ordres du lieutenant Sébastien Posseme, qui commande la brigade numérique de la gendarmerie nationale. Cette brigade numérique reçoit les demandes des internautes 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 sur PC et dans l’application mobile Ma Sécurité. Le dispositif peut être sollicité en complément du 17 ou 112 pour les urgences.

Au niveau global, le Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace, le COMCyberGEND a été lancé opérationnellement en août 2021 après un décret de création publié en février 2021 Cette nouvelle structure coordonne un réseau de 6 700 enquêteurs – en mai 2022 – chargés d’intervenir dans les domaines du numérique. Elle a traité 2 500 procédures dans le cadre de ses investigations.

Les locaux du COMCyberGen (Photo SIRPA GND F.GARCIA)

« Ce sont en majorité des escroqueries sur internet » indique Marc Boget, général de division, commandant du COMCyberGEND à l’occasion d’une interview sur GEND.info. Le reste des autres dossiers concerne les rançongiciels et la pédopornographie. La lutte contre la pornographie touchant les enfants est menée en particulier par le CNAIP (Centre National d’Analyse des Images Pédopornographiques). Chaque année, ses enquêteurs traitent une centaine d’affaires.

Doublement des piratages de comptes et des ransomwares

Le COMCyberGEND se renforce face à l’augmentation de la criminalité en ligne. Il y a eu un doublement des piratages de comptes et des ransomwares en 2021 selon les chiffres publiés par la Gendarmerie. La France a par exemple mobilisé une force internationale qui a mené à l’arrestation fin 2021 de deux personnes en Ukraine lors d’une enquête contre un ransomware entre septembre 2020 et décembre 2021, dans le cadre du dossier TALPA. Plusieurs multinationales françaises avaient été frappées par des demandes de rançon allant de 5 à 70 millions de dollars.

Le COMCyberGEND mise également sur la formation. Neuf mois après son lancement, il a formé 140 militaires, dans l’enquête sous pseudonyme et la lutte contre les usages illégaux de crypto-actifs. La Gendarmerie s’appuie par ailleurs sur des centres en région, avec 11 antennes du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N). Il est prévu de monter à 30 antennes d’ici les Jeux Olympiques de Paris en 2024. Enfin, la Gendarmerie prévoit l’ouverture à la fin de 2022 d’un centre national de formation à la cybersécurité.

Les cyber combattants de l’armée française défilent le 14 juillet


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