Les entreprises augmentent nettement leurs dépenses dans les solutions Big Data et décisionnelles, selon le cabinet d’analystes IDC. Les dépenses devraient atteindre 150,8 milliards de dollars dans le monde cette année pour l’ensemble des composants matériels, logiciels et services d’une solution Big Data.
Croissance nette par rapport à 2016
C’est une augmentation de 12,4% par rapport à 2016. Sur les trois années qui viennent, l’augmentation des dépenses devrait être de 11,9% par an en moyenne. Les dépenses atteindront alors 210 milliards de dollars en 2020. « Les solutions Big Data et analytiques deviennent enfin le courant dominant, » se félicite IDC.
Ce sont la banque, les industries manufacturières, les services d’état et les services professionnels qui dépenseront le plus dans ces solutions. Ces cinq secteurs représenteront 72,4 milliards de dollars de dépenses cette année. Cela montera à 101,5 milliards en 2020. Les banques sont d’ailleurs le secteur où les dépenses s’accélèrent le plus avec une croissance de 13,3% par an en moyenne.
Banque et assurance en tête
Viennent ensuite la santé, l’assurance, les services d’investissement et les télécommunications, chacun avec une croissance de 12,8% des dépenses par an. Le Big Data et l’analytique trouvent un terrain de jeu privilégié dans l’assurance et la banque, pour la détection de fraudes, la gestion des risques, et l’optimisation du parcours client.
Côté opérateurs télécoms, le Big Data et l’analytique sont utiles pour éviter le départ des clients et pour optimiser les réseaux mobiles et haut débit. Quant au secteur des médias, le Big Data et l’analytique servent à suivre les habitudes des lecteurs, leurs préférences et leurs sentiments.
Ce sont les prestataires de services IT et métiers qui récolteront plus de la moitié des dépenses des entreprises en matière de Big Data et analytique en 2017. Les dépenses dans les services seront en croissance de 14,4% en moyenne chaque année. Côté logiciels, les dépenses pour leur part atteindront 70 milliards de dollars en 2020.
Logiciels non relationnels et cognitifs
Les entreprises achèteront en priorité des outils destinés à l’utilisateur final afin d’effectuer des requêtes et analyser les données. Les outils de gestion des entrepôts de données seront également en pointe.
Les dépenses en entrepôts de données non relationnels et en logiciels cognitifs seront en très forte croissance avec des augmentations en moyenne respectivement de 38,6% et 23,3%. Quant aux dépenses en matériel, serveurs et stockage, la dépense sera en croissance moyenne de 9% par an, pour atteindre 29,6 milliards en 2020.
Ce sont surtout les grandes entreprises – ayant plus de 1000 employés – qui vont acheter ces solutions, représentant 60% des dépenses du secteur, et passeront la barre des 100 milliards de dollars en 2018. Les PME – 500 employés – pour leur part représenteront près d’un quart des dépenses.
Moitié moins en Europe de l’ouest
Ce sont les Etats Unis qui dépenseront le plus (78,8 milliards de dollars en 2017). Ils sont suivis par l’Europe de l’Ouest (34,1 milliards), suivie par l’Asie Pacifique (hors Japon) avec 13,6 milliards.