Amazon est devenu un partenaire stratégique pour un nombre grandissant d’entreprises françaises grâce à ses services de Cloud public AWS (Amazon Web Service). Mais de nombreuses zones de flou autour des coûts inquiètent les DSI des grandes entreprises françaises réunies au sein du Cigref.
4 réunions entre janvier et juin 2019
Ces interrogations ont été établies au cours de 4 réunions de travail de janvier à juin 2019 et qui auront réuni 43 entreprises membres du Cigref. Ces organisations comprennent des prospects et des entreprises utilisatrices d’AWS à des stades de déploiement plus ou moins avancés.
Les DSI déplorent certaines pratiques d’AWS, en particulier en ce qui concerne sa politique contractuelle et tarifaire. Ils considèrent que le cadre contractuel est très rigide et inadapté aux grands groupes. De plus, le mode de licences est très évolutif et excessivement complexe. Les DSI soulignent leurs difficultés autour de la tarification et de la facturation. Ils peinent en effet à suivre et à maîtriser leur consommation en services Cloud d’Amazon et les coûts.
Les DSI doutent du coût total des services Cloud d’Amazon
Dans le même temps, les DSI émettent des doutes concernant les annonces faites par Amazon en matière de TCO (Total Cost of Ownership ou coût total de possession) présenté sur ses services, sur les conditions de sortie du Cloud Amazon ou de maintien de services.
Pour autant, les DSI reconnaissent les bons points que marque Amazon. Ils estiment que les clients plébiscitent pour la plupart les produits AWS, « performants et stables » et ils reconnaissent, s’agissant de la relation commerciale, les efforts faits par AWS pour étoffer son écosystème et ses effectifs en France, et pour développer une culture « customer centric ».
Interrogation sur la capacité à pouvoir changer réellement de Cloud
Les DSI soulignent le besoin des entreprises de développer les compétences et leur organisation autour de l’intégration du Cloud et du DevOps. Ils s’interrogent aussi sur leur degré de dépendance vis-à-vis de leurs fournisseurs, sur la protection de leurs données personnelles et business, et sur leur capacité réelle à migrer d’un fournisseur à l’autre.