Face à la crise sanitaire, Danone se réorganise pour redonner le pouvoir à ses entités géographiques locales. C’est le plan annoncé par Emmanuel Faber, PDG du groupe ce lundi 23 novembre.
1 milliard d’euros d’économies visé
Danone va passer d’une organisation mondiale par catégories de produits à une organisation locale par zones. Son comité exécutif sera élargi à 6 nouveaux membres pour refléter les nouvelles zones géographiques. Danone vise 1 milliard d’euros d’économies en 2023, intégrant une réduction de 20% des coûts de structure. Cela comprend des réductions d’environ 1500 à 2000 postes dans les sièges mondiaux et locaux de Danone. En France, cela concerne la suppression de 400 à 500 postes, selon le syndicat Force Ouvrière.
Le plan d’adaptation au contexte actuel se résume à deux mots : Local First
« Local First est un plan par lequel nous redonnons de l’autonomie à nos organisations business locales, partout, au plus près du terrain. Pour cela, nos entités dans les pays ne seront plus inféodées à une organisation mondiale par catégorie, mais réunies en une seule business unit locale » annonce le PDG.
Les datas et les technologies gérées en central
Le rôle des sièges va être transformé en profondeur. « Les fonctions centrales auront un rôle nouveau, essentiel, au service de la compétitivité des pays pour créer et favoriser l’intelligence collective entre les équipes locales » décrit Emmanuel Faber. Les fonctions centrales seront chargées de développer et de gérer ce qui fait le « commun » des entités Danone locales. Cela comprend la culture de l’entreprise, ses expertises, des datas et le langage commun qu’elles permettent, l’accès à des technologies et des ressources en capital. « Il sera donc clé que ces fonctions soient en symbiose avec le local, mieux connectées au business » présente le PDG.
L’évolution des fonctions communes se traduira par des réductions d’environ 1500 à 2000 postes dans les sièges mondiaux et locaux
« Combinées, elles vont renforcer notre capacité à croître et générer des économies récurrentes que nous avons chiffrées à 1 milliard d’euros d’ici à 2023, qui serviront d’une part à investir dans la croissance, en soutien de nos marques, mais également à renforcer nos marges » conclut Emmanuel Faber.