A l’heure du Cloud Computing, les informaticiens en entreprise se sont résignés à s’auto-former. C’est ce qu’a présenté Karim Bahlhoul, analyste chez IDC, à l’occasion de Techdays de Microsoft, à Paris, le 11 février. « Les professionnels de l’IT annoncent qu’ils vont s’auto-former à hauteur de 53%. Ils n’étaient que 38% en 2014 » souligne l’analyste.
Peu d’espoir
Dans les entreprises, seulement un manager sur 4 a proposé un plan d’évolution aux informaticiens de ses équipes et à peine un informaticien sur 4 a demandé un plan d’évolution à son employeur, preuve du peu d’espérance d’obtenir une réponse positive.
Ceci dit, malgré cette volonté affichée de la moitié des informaticiens de s’auto-former, ils ne sont que 16% à avoir réellement engagé une démarche d’acquisition de compétences adaptées au Cloud. Ils sont 42% à l’avoir prévu, et 42% n’ont pas prévu de démarche. Pourtant, ils sont convaincus à 75% qu’ils doivent développer de nouvelles compétences pour être en ligne avec les besoins du Cloud.
Les managers hors du coup
La plupart du temps, le manager informatique n’est pas impliqué dans l’évolution du métier des professionnels de son équipe. « Dans deux cas sur trois, les managers ne sont pas impliqués » souligne Karim Bahlhoul.
Dans le détail, les nouvelles compétences recherchées par les informaticiens concernent la sécurité de l’accès aux données (53%), la gestion des risques entre internalisation et externalisation (40%), les architectures des logiciels et des infrastructures (33%), la gestion de volumes gigantesques de données (29%), la gestion de projets (27%) et les réseaux (24%).
Gestion de contrats et juridique
Puis, étonnamment, viennent ensuite les compétences juridiques (23%), la gestion des contrats avec les partenaires Cloud (21%), l’urbanisation des partenaires Cloud (21%), la relation avec les directions métiers (16%) et les télécoms (15%).
IDC souligne l’impact grandissant du Cloud en France. « 3 milliards d’euros ont été dépensés dans le Cloud en France par les entreprises cette année. Ce sera 5 milliards d’euros en 2016 » conclut Karim Bahloul.
L’étude a été réalisée à la demande de Microsoft en interrogeant 200 professionnels de l’IT en entreprise, et en interviewant 100 managers IT en France en Janvier 2015.