Que manque-t-il aux Français quand ils créent une startup ? « Il leur manque la manière ostentatoire dont les Américains parlent d’eux-mêmes et mettent en avant leur bravoure » répond Christian Hernandez, managing Parner chez White Star Capital. Il a répondu à nos questions lors de l’événement LeWeb, à Paris, le 10 décembre. White Star Capital est un fonds d’investissement anglo-saxon.
Relations publiques
« C’est une question de relations publiques » poursuit-il. « Si l’on écoute la presse comme Techcrunch, on a l’impression que Berlin est le paradis des startups sur le continent européen, alors que la France est à la deuxième place en termes de financements. Tout est prêt, quand on regarde les algorithmes, le niveau des mathématiciens, et l’accélération des ambitions. Il faut en parler publiquement, c’est la responsabilité des entrepreneurs, de la presse et du gouvernement » retient-il. Son autre conseil : que les startups françaises ne soient pas centrées sur la France.
White Star Capital est un fonds d’investissement d’aide au démarrage des entreprises. White Sar mise ainsi de 500 000 $ à 5 millions de dollars dans des sociétés qui ont des ambitions mondiales, via des plateformes sociales et mobiles, et dont les clients potentiels se chiffrent en milliards, même si les démarrages sont plus modestes.
Mobile et robotique
White Star a ainsi récemment investi dans OKeyMe qui permet de faire fabriquer un double de ses clés si on les perd. On photographie ses clés avec son mobile, et en cas de besoin, un kiosque automatique situé dans des magasins proches de chez vous les fabrique à la demande.
« C’est un bel exemple d’usage du mobile, de la reconnaissance d’image et de la robotique pour résoudre un problème de la vraie vie » estime Christian Hernandez. Il investit également dans la société Glow, présente aux Etats Unis et en Asie, qui recrute des clients pour des sociétés comme Spotify via les médias sociaux comme Facebook ou twitter.
Big Data
Ses prochains domaines d’investissement ? « Le Big Data, car l’important dans les objets connectés ce n’est pas l’électronique, ce sont les traitements de données qui ont lieu derrière et qui déclenchent des actions. Nous regardons très sérieusement dans ce domaine, même si nous n’avons pas encore réalisé d’investissements » conclut-il.