Chaque sprint est longuement préparé
L’objectif est de rendre compatible les ‘sprints’ de la méthode agile et le forfait. « Nous avons gagné en expérience là-dessus, nous avons détaillé les abaques de chiffrage. Nous avons une phase de préparation très longue pour dire ce qui devrait être réalisé dans chaque sprint. Nous avons fixé des bornes sur ce qui pouvait être modifié » explique Christophe Vermont.
Il ajoute « dans le forfait, il y a du gras, nous avons un modèle de chiffrage des changements et de détermination du scope. » il explique : « nous travaillons beaucoup sur le quoi en amont, le comment est fait dans les sprints [NDLR : les sprints dans la méthode agile sont des incréments successifs apportés au logiciel en cours de développement]. » Il ajoute : « ce sont les product owners qui gèrent le périmètre et priorisent par la valeur. Cette mécanique est décrite dans le PAQ (Plan d’assurance Qualité). »
Autre point, en ce qui concerne l’implication des métiers, Christophe Vermont souligne qu’il y a « une forte implication des sachants, c’est-à-dire les métiers, il y a 34 responsables métiers impliqués au quotidien. » Cette implication des métiers doit se préparer très longtemps en amont, de 18 à 24 mois avant, afin de se préparer au fait qu’ils ne travailleront plus aux tâches opérationnelles durant tout ce temps. Ces contributeurs métiers conçoivent et recettent la solution à travers des cycles itératifs, appuyés par des consultants. « La méthode agile ce sont des contributions fortes des utilisateurs finaux et des patrons » avertit Christophe Vermont.
Préparer l’engagement des métiers
Les principes directeurs avaient été validés au plus haut niveau de l’entreprise et les cadrages ont été relayés auprès des développeurs et des utilisateurs. « Il faut avoir préparé le terrain, nous avons beaucoup réfléchi en amont aux principes métiers » dit-il. « Il y a plusieurs niveaux d’intervention des métiers. Nous l’avions suffisamment appréhendé au début du projet, Certains ont été sortis de leur activité au quotidien pour travailler sur le projet. »
Pour embarques les responsables métiers avec soi, tout passe par la compréhension des processus budgétaires. « Tout est un peu dans l’anticipation, et la mobilisation des ressources, il faut identifier et prévenir le métier, il faut anticiper de 18 à 24 mois avant » indique le responsable de la gestion des sinistres chez Axa qui était présent lors du séminaire et qui accompagnait amicalement Christophe Vermont. « On a vu apparaître d’autres besoins que les informaticiens » précise-t-il. Il donne la ligne de réussite de ces projets agiles : « Il faut travailler sur la qualité et l’acceptance de la solution. La qualité dépend des informaticiens, l’acceptance dépend des métiers. »
Le premier lot a été le Far-West …