Les métiers sont tous d’accord pour avoir des données uniques, de qualité, transverses, bien gérées, mais il n’y a personne pour travailler dessus. C’est ce que regrette Malika Mir, CIO et Senior Vice Présidente chez le laboratoire pharmaceutique Ipsen. Elle est intervenue le 8 avril, lors de l’événement sur « la donnée un actif stratégique« , organisé par Microstrategy.
Convaincre les autres à la suite
Pour arriver à entraîner les métiers sur cette gestion des données, la DSI a identifié les fonctions dans l’entreprise qui ont compris que c’était important pour elles, et elle espère raccrocher les autres à la suite. Pour l’heure, aux avant-postes, on trouve la Recherche et le Développement (R&D), et les ventes.
« Il y avait une demande, nous avons travaillé avec ceux qui avaient compris l’importance de cette gestion des données. Le premier projet de Master Data Management se trouve à la R&D, la direction financière est moins mature » décrit-elle.
Une donnée en silo perd de sa valeur
« Notre industrie est assez peu mature sur la donnée, chaque organisation l’a gérée sans la partager » constate Malika Mir. « Si on maintient la donnée dans son silo, elle perd de sa valeur » estime-t-elle. Elle poursuit : « j’ai recruté un responsable en Business Intelligence pour la transversalité, nous avons travaillé avec les données de vente et de R&D. »
Cet usage transversal de la donnée, prend place dans la foulée du message qu’a fait passer le CEO. « La vision de notre CEO est que l’on s’oriente vers de la médecine personnalisée, à la suite du séquençage du génome et la collecte des données du génome personnalisé » dit-elle. Le CEO embarque toute l’entreprise, la DSI reprend le message et choisit les outils. « Nous abordons le Big Data sur les données cliniques. Elles sont anonymisées. Il faut les partager dans l’entreprise » conclut-elle.
Photo, à gauche et au micro, Malika Mir, CIO et Senior Vice Présidente chez le laboratoire pharmaceutique IPSEN, le 8 avril.