Les maires de 11 grandes villes (Lyon, Bordeaux, Marseille, …) et des élus écologistes ou de gauche (EELV, PS, DVG, LFI, PCF) – dont Jean-Luc Mélanchon et Yannick Jadot – demandent un moratoire au moins jusqu’à l’été 2021 sur la téléphonie mobile 5G.
Absence d’étude d’impact environnemental
Ils estiment que la décision du gouvernement d’attribuer les fréquences de la 5G aux opérateurs télécoms en septembre 2020 intervient sans étude d’impact climatique ni environnementale. Les signataires de cette demande de moratoire publiée par le Journal du Dimanche déclarent que l’utilité réelle de la 5G est loin d’être aussi évidente que le prétendent les opérateurs.
« Des questions environnementales, sanitaires et démocratiques sont posées ». Les élus craignent l’impact environnemental de l’expansion du numérique. Ils affirment que « avec l’explosion des usages, les gains attendus par la faussement nommée ‘dématérialisation’ ne sont pas démontrés. » Ils considèrent que la 5G est « synonyme d’une très forte consommation d’énergie par la sollicitation des antennes et des serveurs. »
Exploitation de ressources rares
S’y ajoutent « l’exploitation de ressources naturelles non renouvelables, la pollution due à l’extraction des métaux rares, et la génération de quantité de déchet pas ou peu recyclable ». Ils préconisent d’attendre les résultats de l’étude de l’ANSES sur les effets biologiques et sanitaires potentiels de cette technologie.
De plus, les élus estiment que l’ « on donne ainsi les clefs d’un pouvoir de prévision et de contrôle social à des géants du numérique » de par l’accélération de la circulation des données personnelles. « L’inflation numérique doit nous amener à réfléchir d’urgence à nos besoins et à nos usages en la matière » concluent-ils.
Bravo à ces élus qui nous rappellent une conclusion évidente mais trop souvent oubliée quant à la fuite en avant technologique.
La priorité me semble plutôt de déployer en priorité et le plus largement possible la fibre optique, qui sera toujours plus performante que la radio.
Pour les applications industrielles, il est préférable que l’entreprise installe elle même les équipements 5G adaptés à son activité.
Pour les voitures autonomes, si c’est urgent (freiner par exemple) des technologies peer to peer me semblent préférables, et si ce n’est pas urgent (la mise à jour des bouchons) même la 3G peut suffire.
Enfin quand à la télémedecine, mis à part le SAMU, on ne fait pas un examen médical dans un champ. On est au moins à domicile avec une fibre optique disponible.
La 5G c’est de la haute technologie pour pays sous-développé.