La proposition de taxer les robots faite par Benoît Hamon ne rencontre pas le même engouement chez ses concurrents à la Présidentielle 2017. Reste qu’au bout du compte, même en l’absence de taxation directe des robots, la valeur créée par les entreprises grâce à l’intelligence artificielle sera taxée qu’il s’agisse de robot d’usine, robot financier ou autre.
Taxation de la plus value
« Nous sommes pour la taxation de la plus value, si on a un système intelligent de taxation de la plus value des entreprises comme on l’a aujourd’hui, avec un impôt sur les sociétés variable, on va y arriver un jour. La question, c’est le rythme, les robots n’arrivent pas dans cinq ans, » répond Mounir Mahjoubi, responsable de la campagne numérique d’Emmanuel Macron et ancien président du Conseil national du numérique jusqu’en 2016.
Il s’est exprimé à l’occasion d’une table ronde organisée le 21 mars par le Carrefour de l’internet des objets, à Paris. L’événement a réuni les ambassadeurs du numérique des candidats Emmanuel, Benoît Hamon, François Fillon et Jean-Paul Mélenchon. Les équipes de Marine Le Pen ont décliné l’invitation.
En ce qui concerne la taxation des robots, la réponse est plus nettement négative chez l’équipe Fillon. « Non, nous ne sommes pas pour la taxation des robots, » répond clairement Gil Averous, maire de Châteauroux, secrétaire national des Républicains, en charge de l’équipe numérique. « On ne veut pas taxer car on ne veut pas freiner l’innovation, et qu’elle aille se faire à l’extérieur, » précise-t-il.
La taxation de la valeur créée par l’intelligence artificielle sera réalisée via la TVA. « Nous sommes les seuls à proposer à augmenter la TVA de 2%, cela taxe tout le monde, y compris les produits étrangers, et il n’y a pas de taxe sectorielle, » conclut-il.