Le DMP (Dossier médical partagé) et le dossier pharmaceutique dématérialisé sont censés améliorer la qualité des soins. Le déploiement généralisé du DMP est même prévu à partir d’octobre prochain. Mais pour l’heure, même les Français qui subissent une maladie chronique savent à peine que ces dispositifs existent.
Seulement 12 % des patients interrogés possèdent (ou savent qu’ils ont) un dossier médical partagé (c’est 25 % dans le cas des patients souffrant de spondylarthrite ankylosante) et 8% possèdent (ou savent qu’ils ont) un dossier pharmaceutique.
L’étude a été réalisée du 3 au 12 Juillet 2018 à l’aide d’un échantillon national représentatif de 501 répondants issus du Chronic Panel. Ce panel est composé de 25 000 personnes atteintes d’une ou plusieurs maladies chroniques. Il a été constitué par la société B3TSI spécialisée dans les études quantitatives. L’objectif est de parler aux patients sans le filtre des professionnels de santé.
Ceci dit, les malades chroniques ne sont pas du tout réfractaires au DMP, puisque 88 % y sont favorables. Lorsqu’on leur demande s’ils sont confiants vis-à-vis de la sécurité de leurs données, ils ne sont cependant que 63 % à être rassurés sur ce point. Les moins confiants sont les patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde (23% seulement étant confiants).
Faire une corrélation entre maladie et confiance dans un outil il faut vraiment osé.
Cette étude n’a pour moi aucune valeur probante de ce simple fait