L’opérateur télécoms SFR est en sureffectif, affirme son propriétaire Patrick Drahi. Il s’est exprimé auprès de journalistes mardi soir à New York à l’occasion du rachat de l’opérateur américain CableVision Systems par Altice, selon l’AFP. Lors du rachat de SFR, Patrick Drahi s’était engagé à ne pas licencier durant trois ans. On est désormais à un an de l’échéance.
« On a donné une garantie sur l’emploi de trois ans donc il reste encore un an. Aujourd’hui on est dans une situation où les gens savent que la garantie s’arrête dans un an. C’est un peu comme chez Darty quand vous avez une garantie de trois ans. Au bout de trois ans la machine à laver tombe en panne on fait comment ? On paie. Ils savent qu’on est en sureffectif« , a-t-il déclaré.
Cette « garantie sur l’emploi a rendu les choses compliquées et créé des tensions« , a-t-il ajouté, la jugeant « inopportune« .
« On est quand même dans une situation en France où tous nos concurrents ont licencié à tour de bras et nous on a pris une garantie sur trois ans à un moment où on vend à 1 euro par mois des abonnements, ça n’a ni queue ni tête. Forcément ça crée des tensions parce qu’en fait les gens seraient plutôt d’accord (pour) organiser quelque chose maintenant plutôt que d’attendre encore un an sans savoir comment les choses vont s’organiser, » a-t-il poursuivi. Le dirigeant estime avoir de bonnes relations avec les syndicats.