SNCF a l’objectif de faire circuler un prototype de train en autonomie complète en 2023. Le 29 octobre dernier, une locomotive a circulé en autonomie partielle pour la première fois en France, dans des conditions d’exploitation réelles, avec des fonctions d’accélération et de freinage 100% automatisées.
Prochain test clé fin 2021
La prochaine étape sera la circulation, fin 2021, d’un train avec le même niveau d’autonomie partielle sur une ligne équipée de signalisation latérale sans modification de l’infrastructure. En octobre 2020, une locomotive Prima BB 27000 a circulé en autonomie partielle sur le réseau ferré national entre Longwy et Longuyon, dans l’Est de la France, sur une ligne équipée du système de signalisation européenne ERTMS, sous la surveillance d’un conducteur.
Le projet est réalisé par un consortium lancé en 2018 et dédié au développement d’un prototype de train autonome. Le consortium réunit Alstom, Altran (du groupe Capgemini), Apsys, Hitachi Rail, Railenium et SNCF. Le test de 2021 permettra à la SNCF et ses partenaires de maîtriser l’ensemble des possibilités de circulation en autonomie partielle, quel que soit le système de signalisation sur les voies. Le consortium a réalisé l’ensemble des étapes ayant permis l’essai d’octobre, du design à la description des systèmes informatiques, en passant par les câblages ou la programmation des logiciels.
Un projet qui mobilise une centaine de personnes
Une centaine de personnes issues de l’ensemble des entreprises du consortium ont participé au projet. Les travaux d’ingénierie se poursuivent pour développer les différentes fonctions nécessaires à l’autonomie complète telles que la détection d’obstacles et la surveillance de l’environnement. Douze sessions d’essais sont programmées et devront permettre d’ajouter progressivement les fonctions nécessaires pour augmenter le niveau d’autonomie.
« Nous levons un à un les obstacles techniques » se réjouit Luc Laroche, directeur du projet Train Autonome chez SNCF. « Ce projet est une opportunité majeure pour Alstom de valoriser ses compétences et ses innovations dans le domaine des automatismes ferroviaires » pointe Jean-Baptiste Eyméoud, Président Alstom France. « Le chapitre de cyber sécurité est une partie essentielle du Dossier d’Architecture technique. La collaboration d’Apsys avec l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information) dans ce projet permet d’anticiper concrètement les enjeux de future certification de ces systèmes autonomes » rappelle pour sa part Christian Forestier, Directeur Général d’Apsys.