La Société Générale est très sensible à la protection et à la sécurité des données de ses clients. Pour autant, la banque possède de nombreuses données publiques qui pourront être placées dans un Cloud public. C’est ce qu’annonce le CTO de Société Générale GBIS.
Le Cloud public pourra héberger les données publiques de la Société Générale. C’est ce qu’envisage Alain Voiment, Chief Technology Officer de GBIS, le pôle de banque d’investissement, de banque privée et de services aux investisseurs de la Société Générale. Il a pris la parole sur la scène du Oracle Cloud World à Paris, le 28 Janvier.
Le Cloud pour de la puissance à la demande
« Nous modélisons le comportement des marchés. Le Cloud ce sera peut être pour le ’on demand’. On ira y chercher de la puissance de calcul » décrit-il. « Nous n’y allons pas aujourd’hui, car cela serait trop cher. » De même, « nous n’avons aucune donnée client dans le Cloud aujourd’hui. Nous suivons la législation bancaire. Nous sommes très sensibles à la confidentialité et à la sécurité. » La banque opère sur les marchés 24 heures sur 24, sept jours sur sept.
Ceci dit, « nous avons beaucoup de données publiques que l’on peut mettre dans le Cloud public. On peut avancer, cela nous donne de la marge » pense-t-il.
Rassurer les informaticiens qui travaillent sur les infrastructures
Pour lui, il faut présenter le Cloud Computing comme une opportunité. « Nous montrons aux décideurs business et aux collaborateurs des infrastructures, que c’est une opportunité à exploiter. Nous rassurons le business sur la sécurité et les collaborateurs. Nous gardons beaucoup de compétences en interne » illustre-t-il.
A la Société Générale, le choix du Cloud va vers le privé pour des raions de protection des données des clients. La banque emploie15 000 informaticiens, dont 4 000 sur l’infrastructure. « Nous avons d’abord monté un Cloud privé pour que nos collaborateurs voient comment cela marche » rappelle-t-il. Désormais, ce Cloud privé apporte plusieurs avantages. « Le Cloud c’est bien parce que cela pousse vers la standardisation, et cela améliore l’agilité dans le développement » se félicite le CTO.
Des infrastructures livrées en quelques heures
Au lieu de développements qui prennent de 12 à 18 mois de réalisation, des logiciels peuvent être livrés sous 15 jours, voire tous les jours, en association avec les méthodes agiles de développement, auxquelles la banque est très attachée. « Nous pouvons délivrer des infrastructures en heures plutôt qu’en semaines » dit-il. Résultat, « un responsable business reçoit une application en une semaine plutôt qu’en six mois. Il peut réagir » se félicite-t-il.
Photo, à droite, Alain Voiment, Chief Technology Officer de Société Générale GBIS.