C’est une feuille de route ambitieuse que se fixe la Société Générale pour adopter le Cloud de seconde génération, c’est à dire le Cloud Paas (Platform as a Service). En 2025, 75% du Cloud de la banque sera de type Paas et 25% des infrastructures informatiques seront hébergées dans des Clouds externes. L’objectif est que les développeurs puissent travailler plus rapidement et plus facilement.
Montée en puissance sur le Cloud Paas et sur les Clouds de Microsoft et Amazon
La banque va monter en puissance sur le Cloud de type Paas tout en élargissant son recours aux Clouds publics de deux géants américains, Azure de Microsoft et AWS (Amazon Web Services) d’Amazon. Cet usage du Cloud Paas est baptisé Cloud de seconde génération par la banque, par référence au Cloud de première génération qui correspond au Iaas (Infrastructure as a service), un service qui donne accès à des serveurs informatiques et non à un environnement de développement de logiciels.
« Il restera une grande partie de nos applications et de nos données qui seront stockées sur du Cloud interne«
A ce stade, plus de 80% des infrastructures informatiques de Société Générale sont dans le Cloud, interne ou public, de 1ère ou de 2nde génération. Dans la nouvelle phase actuelle, l’objectif est de pousser le Cloud de seconde génération qui permet aux développeurs d’être le plus efficaces possible. « Nous allons passer d’environ 15% de Cloud de 2nde génération aujourd’hui à 75% en 2025 » chiffre le responsable. Cette démarche nécessitera une transformation importante des applications de la banque car l’automatisation sur le Cloud se fait aussi avec une transformation applicative.
Les services sur le Cloud interne sont moins évolués que sur le Cloud externe
Le Cloud externe de la banque est un Cloud de seconde génération. Mais sur son Cloud interne, la banque va aussi créer un Cloud de seconde génération. Il permet d’avoir des services pour les développeurs même s’ils ne sont pas aussi complets que sur le Cloud externe. « Les développeurs peuvent créer par exemple des environnements de base de données assez rapidement et beaucoup plus facilement qu’auparavant » pointe Christophe Leblanc. Les développeurs peuvent créer ce type d’environnement de travail sur les serveurs du Cloud dit de seconde génération.
« Si vous ne transformez pas votre application, vous ne tirez pas vraiment partie de l’automatisation »
Sans transformation des applications, migrer vers le Cloud public ne présente pas trop d’intérêt, exprime-t-il. « Il vaut mieux rester sur vos infrastructures internes. Cette transformation applicative prend du temps. C’est pour cela que cette migration de 15% de Cloud de seconde génération vers 75% de Cloud de seconde génération, va prendre de l’ordre de 2 à 3 ans » explique-t-il.
Le Cloud souverain européen pourrait rebattre les cartes
La banque s’appuie principalement sur deux fournisseurs de Cloud public et ne compte pas élargir son nombre de prestataires, sauf en cas de concrétisation réelle du Cloud souverain européen. « Nous avons principalement deux providers de Cloud externe qui sont AWS et Azure. Ce sont deux Clouds externes majeurs » confirme le dirigeant.
« On ne souhaite pas nécessairement démultiplier l’ensemble des Clouds de providers externes car vous comprenez que cela crée une certaine complexité opérationnelle de gérer les relations avec plusieurs Cloud externes » explique-t-il. Les cartes pourraient toutefois être rebattues si un Cloud souverain émergeait avec des tarifs attractifs, des services compétitifs comparés à ceux des Clouds publics et si les clients de Société Générale manifestaient leur intérêt pour ce type de solution pour héberger leurs données.