Les décideurs trop éloignés du terrain à l’AP-HP, selon 85 médecins

Dans une tribune publiée dans le JDD, 85 médecins des hôpitaux parisiens s’élèvent contre la complexité administrative et la distance trop importante entre les décideurs et le terrain à l’AP HP ( L’Assistance publique – hôpitaux de Paris). Les structures deviennent illisibles.

Il y avait 3 niveaux structurels entre un service hospitalier et le siège de l’AP HP en 1980. Cela est passé à 7 désormais avec les unités fonctionnelles, les services, les pôles, les hôpitaux, les groupes hospitaliers, le siège, et l’agence régionale de santé, qui s’est interposée entre l’AP-HP et les ministères de tutelle, écrivent les médecins.

Ils dénoncent le mille-feuille administratif qui éloigne les décideurs du terrain. Les services et les hôpitaux passent au second plan au profit d’entités peu lisibles multi-sites, uniquement dans un but gestionnaire.

Les médecins plaident pour des hôpitaux organisés en services et ayant une taille de quelques centaines à mille lits. Un patient est hospitalisé dans un service et dans un hôpital : ce sont les repères concrets et directement identifiables. Pour les médecins, une bonne réforme consisterait à donner aux services et aux établissements davantage de liberté et d’autonomie, le siège de l’AP-HP conservant les missions de coordination, de stratégie et d’arbitrage, et les leviers pour les exercer.

Enfin, les médecins rappellent que l’AP-HP vient d’annoncer pour les 4 ans à venir un plan d’économies devant aboutir à la suppression de 600 à 800 postes par an à l’heure où il manque des personnels indispensables : aides-soignants, infirmiers, manipulateurs radio, kinésithérapeutes, assistants sociaux et psychologues.